La Liberté

Initiative anti-immigration: les solutions trop compliquées (usam)

Jean-François Rime dénonce un "monstre bureaucratique" (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX
Jean-François Rime dénonce un "monstre bureaucratique" (archives). © KEYSTONE/ANTHONY ANEX


Publié le 04.12.2016


Le président de l'usam, Jean-François Rime, estime que les solutions du Parlement dans la mise en oeuvre de l'initiative anti-immigration sont trop compliquées. "Je suis même convaincu que beaucoup de parlementaires (...) ne comprennent pas" les variantes, dit-il.

Il pointe la différence entre la version du Conseil des Etats et celle du Conseil national. Mais "je constate que toutes les solutions actuellement sur la table ne respectent pas la volonté populaire", ajoute le président de l'Union suisse des arts et métiers (usam) dans un entretien diffusé dimanche par Le Matin Dimanche.

La version du Conseil des Etats prévoit d'obliger les employeurs, dont le secteur est touché par un chômage supérieur à la moyenne, non seulement d'annoncer les postes vacances aux services de l'emploi, mais encore de convoquer des chômeurs inscrits en entretien et de justifier leur refus éventuel en cas de recrutement à l'étranger. "C'est un monstre bureaucratique", tonne M. Rime.

"Je pense que, si nous votions, une majorité des patrons et du comité de l'usam soutiendraient" la solution du Conseil national, "qui est bien moins bureaucratique".

La faute aux syndicats

La chambre basse souhaite obliger le Conseil fédéral à prendre des mesures pour épuiser le potentiel offert par la main-d'oeuvre indigène. A partir d'un certain seuil d'immigration, le gouvernement pourrait obliger les employeurs à communiquer les postes vacants aux offices régionaux de placement.

Dans la NZZ am Sonntag, le président de la Société suisse des entrepreneurs (SSE), Gian-Luca Lardi, s'en prend lui aux syndicats. Selon lui, la forte présence de travailleurs étrangers dans le secteur de la construction est liée à la convention collective de travail (CCT).

D'après une étude rendue publique la semaine dernière, quatre travailleurs étrangers sur cinq ne sont pas des employés qualifiés. M. Lardi admet que "le secteur de la construction est affecté par le problème de l'immigration".

Il est toutefois faux d'affirmer que les travailleurs indigènes sont délibérément remplacés par des étrangers, s'insurge l'entrepreneur tessinois. La proportion de travailleurs étrangers dans la construction et le chômage devraient simultanément grimper. "Ce n'est pas le cas", remarque-t-il.

ats

Articles les plus lus
Dans la même rubrique
La Liberté - Bd de Pérolles 42 / 1700 Fribourg
Tél: +41 26 426 44 11