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MH17: L'accès des experts au site du crash se débloque lentement

Site du crash du MH17, dans la région de Donetsk, le 25 juillet.
Site du crash du MH17, dans la région de Donetsk, le 25 juillet.


Publié le 31.07.2014


Une mission composée de membres de l'OSCE et de quatre experts australiens et néerlandais est parvenue jeudi à atteindre le site du Boeing de la Malaysia Airlines. Son travail pourrait être facilité par un accord conclu à Minsk entre représentants russes, ukrainiens et de l'OSCE sur un corridor sécurisé vers le lieu du crash.

La mission a dû emprunter jeudi un itinéraire de 500 kilomètres contre 60 normalement pour arriver sur les lieux. Plusieurs explosions puissantes ont retenti peu après leur arrivée, a constaté une journaliste de l'AFP sur place.

"Recherches limitées"

Le commandement militaire ukrainien avait pourtant assuré faire un geste de bonne volonté en décrétant "une journée de silence" dans la zone de combats à la demande du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Selon le chef de la mission néerlandaise Pieter-Jaap Aalbersberg, s'ils parviennent à nouveau sur le site vendredi, les inspecteurs procéderont "à des recherches limitées", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Kiev, soulignant que "la situation sécuritaire reste très instable".

La présidence ukrainienne a néanmoins qualifié la mission des experts internationaux de "succès".

Accord sur un corridor sécurisé

La mission des experts pourrait être facilitée par un accord conclu à Minsk (Biélorussie) par le "groupe de contact" qui réunit des représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'OSCE. On ignore si les séparatistes prorusses étaient représentés.

Il s'agit de sécuriser le corridor que la mission a emprunté pour venir de Donetsk, a annoncé à Kiev le vice-Premier ministre ukrainien Volodimir Groisman. Pour ce faire, les rebelles mettront fin aux opérations militaires le long de cette route, a-t-il précisé.

Peu avant, le Premier ministre malaisien Najib Razak s'est joint à l'appel du secrétaire général de l'ONU pour exiger depuis La Haye l'arrêt des hostilités autour du lieu de l'accident.

Kiev approuve une mission armée

De son côté, le Parlement ukrainien a approuvé le déploiement d'une mission armée venue des Pays-Bas et d'Australie. Les députés ukrainiens ont par ailleurs rejeté la démission du Premier ministre Arseni Iatseniouk, évitant une nouvelle crise politique outre le conflit armé.

Sur le plan militaire, le président Porochenko a déclaré que les forces armées avaient repris "60 localités en une semaine". Selon le chef d'état-major, l'Ukraine compte achever en moins d'un mois "la phase active" de son opération militaire contre les séparatistes prorusses lancée à la mi-avril et qui a fait, selon l'ONU, plus de 1100 morts.

L'armée ukrainienne a annoncé avoir perdu onze hommes au cours des dernières 24 heures. Et trois civils ont été tués dans des tirs à Lougansk, l'une des capitales régionales des rebelles presque entièrement privée d'eau et d'électricité.

ats, afp

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