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L'ONU fait état d'exécutions par l'EI dans la région de Mossoul

L'offensive sur Mossoul n'arrête pas les exécutions extrajudiciaires en Irak (archives). © KEYSTONE/AP/KHALID MOHAMMED
L'offensive sur Mossoul n'arrête pas les exécutions extrajudiciaires en Irak (archives). © KEYSTONE/AP/KHALID MOHAMMED


Publié le 25.10.2016


L'ONU continue de recevoir des indications de plus de 100 exécutions extrajudiciaires et de boucliers humains par l'EI dans la région de Mossoul. Plus de 200'000 personnes ont besoin de soins, a dit mardi à Genève l'OMS.

Selon un porte-parole du Haut Commissariat aux droits de l'homme, plusieurs incidents ont été mentionnés mais ils n'ont pu encore qu'être "difficilement" authentifiés. Quinze civils auraient été tués par l'Etat islamique (EI) à 45 km au sud de Mossoul. Le 19 octobre, six personnes auraient été battues, attachées à un véhicule et tirées dans tout ce même village.

Le lendemain, non loin de là, les cadavres de 70 civils ont été retrouvés criblés de balles. Les responsables ne sont pas connus pour le moment. Samedi, toujours au sud de Mossoul, trois femmes et trois filles ont été abattues.

Et dimanche, 50 anciens policiers auraient été tués par l'EI près de la ville contrôlée par l'EI. Le Haut-Commissariat a dénoncé également l'évacuation forcée de centaines de familles de déplacés de la région de Kirkouk par les forces kurdes.

Milliers d'hospitalisations attendues

Au total, 40'000 personnes ont besoin d'une hospitalisation, a indiqué mardi devant la presse un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Et davantage d'enfants doivent être vaccinés.

L'OMS a positionné à l'avance plus des dizaines de cliniques et plus de 40 équipes mobiles dans plusieurs régions. Elle a lancé récemment une formation avec le ministère de la santé irakien pour la prise en charge de victimes en masse et la décontamination d'agents chimiques.

Jusqu'à 600 personnes ont été blessées il y a quelques mois dans la région de Kirkouk dans une attaque chimique par des groupes armés.

De son côté, le directeur régional du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) Geert Cappelaere a affirmé depuis la région qu'à Mossoul, les enfants constituent probablement au moins 50% de la population.

L'EI utilise de nombreux enfants

Au moins 132 cas d'enfants utilisés comme soldats par l'Etat islamique (EI) ont été confirmés. Quelque 400 sont suspects. Mais le chiffre devrait être plus important, a indiqué M. Cappelaere. De même que celui des quelques cas d'enlèvements qui ont pu être déjà authentifiés.

Au total, 1700 enfants sont arrivés dans un camp seulement en une semaine depuis le lancement de l'offensive pour la reprise de Mossoul. Ils s'ajoutent au nombre quasiment équivalent de ceux qui se trouvaient déjà sur le site parmi 32'000 personnes.

Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 7400 personnes ont été déplacées en une semaine, dont plus de 3000 de la région de Mossoul.

M. Cappelaere appelle à se préparer pour une action de long terme face à ces déplacements. Mais il demande aussi à rester actif pour venir en aide aux 5 millions d'enfants qui ont besoin d'assistance dans l'ensemble du pays. Et de faire en sorte que les enfants puissent rester dans les sites libérés par l'armée. Les abris manquent, a expliqué M. Cappelaere.

ats

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