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L'ONU s'en prend à Genève au "déni" américain face au Covid-19

La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a déploré des discours de déni face à la pandémie aux Etats--Unis et dans d'autres pays (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a déploré des discours de déni face à la pandémie aux Etats--Unis et dans d'autres pays (archives). © KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI
La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a déploré des discours de déni face à la pandémie aux Etats--Unis et dans d'autres pays. © KEYSTONE/DENIS BALIBOUSE
La Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a déploré des discours de déni face à la pandémie aux Etats--Unis et dans d'autres pays. © KEYSTONE/DENIS BALIBOUSE


Publié le 30.06.2020


L'ONU déplore les déclarations de "déni" aux Etats-Unis face à la pandémie. Mardi à Genève, la Haute commissaire aux droits de l'homme Michelle Bachelet a dit redouter que celles-ci augmentent "la gravité" de la crise dans ce pays.

Il y a plus d'un mois, la responsable avait déjà regretté devant les correspondants accrédités à l'ONU à Genève l'attitude de dirigeants brésiliens, sans mentionner le président Jair Bolsonaro, qui avait contribué selon elle à la détérioration de la situation. Au début de trois semaines de travaux du Conseil des droits de l'homme, elle a élargi mardi cette liste à plusieurs pays.

Outre les Etats-Unis, où elle n'a pas mis en cause directement le président Donald Trump, elle s'en prend au Bélarus, au Burundi, au Nicaragua et à la Tanzanie "parmi d'autres". Les déclarations qui nient l'importance de la crise peuvent "saper les efforts" pour aplanir la courbe de la pandémie et pour renforcer les dispositifs de santé, a affirmé Mme Bachelet dans un discours sur l'effet du coronavirus sur les droits de l'homme, demandé par le Conseil.

Répression dans plusieurs pays

Elle dénonce aussi la répression contre les défenseurs des droits de l'homme ou d'autres acteurs en Chine, en Russie, au Kosovo et au Nicaragua. Ou les restrictions aux libertés dans plusieurs pays. Six mois après le début de la crise, "il est clair que cette épidémie menace la paix et le développement", a-t-elle également estimé.

Elle redoute même qu'elle n'empêche toute possibilité d'honorer les Objectifs du développement durable (ODD) d'ici 2030. Elle a notamment répété ses observations des derniers mois sur l'impact disproportionné de la pandémie sur les minorités, dont les Afro-Américains, sur les groupes les plus vulnérables, sur les détenus, sur les femmes ou encore sur les migrants.

S'agissant des zones de conflits, Mme Bachelet appelle à un accès humanitaire au Yémen où plusieurs acteurs se sont inquiétés de la progression rapide du coronavirus. Le Haut-Commissariat a vérifié des cas d'intimidation ou d'arrestations de personnes suspectées d'être atteintes du Covid-19 ou, dans les zones contrôlées par les rebelles Houthis, de membres du personnel de santé qui discutaient de la pandémie.

ats

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