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La Bulgarie propose la fermeture immédiate des frontières de l'UE

Boïko Borissov, le premieer ministre bulgare qui occupe la présidence de l'UE, veut fermer les frontières extérieures de l'UE aux migrants (archives). © KEYSTONE/EPA MTI/SANDOR UJVARI
Boïko Borissov, le premieer ministre bulgare qui occupe la présidence de l'UE, veut fermer les frontières extérieures de l'UE aux migrants (archives). © KEYSTONE/EPA MTI/SANDOR UJVARI


Publié le 22.06.2018


La Bulgarie, qui assure jusqu'à la fin du mois la présidence de l'Union européenne, veut fermer immédiatement les frontières extérieures de l'UE aux migrants. Son premier ministre fera cette proposition dimanche au mini-sommet de Bruxelles sur la politique migratoire.

Sofia demandera également la mise en place en dehors de l'UE, en Libye et en Turquie, de centres chargés de faire le tri entre les réfugiés qui fuient les pays en guerre et les migrants économiques. Une fois endigués les flux migratoires, l'UE pourra s'occuper des centaines de milliers de migrants déjà en Europe, prenant en charge les vrais réfugiés et renvoyant les autres chez eux, selon le chef du gouvernement bulgare Boïko Borissov.

La Bulgarie espère ainsi rassurer les pays d'Europe centrale et d'Europe orientale qui refusent de se voir imposer des quotas de migrants par Bruxelles. Devant le Parlement bulgare, le premier ministre a précisé vendredi qu'il aurait de nouvelles discussions sur ce dossier avec son homologue hongrois Viktor Orban.

Jeudi, les dirigeants du Groupe de Visegrad, qui rassemble la Pologne, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie, ont annoncé qu'ils ne participeraient pas au mini-sommet de dimanche sur la politique migratoire. La rencontre, dont l'idée a pris forme lors du sommet franco-allemand de Meseberg, devait réunir dans un premier temps huit pays: la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, l'Autriche, la Bulgarie, la Grèce et Malte.

Huit autres dirigeants ont ensuite manifesté leur volonté d'y participer: la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, le Danemark, la Suède, la Finlande, la Slovénie et la Croatie, selon Alexander Winterstein, porte-parole de la Commission européenne.

"Le président (Juncker) a convoqué cette rencontre informelle sur les questions de migration et d'asile (...) L'objectif est de travailler avec les chefs d'Etat et de gouvernement intéressés à trouver une solution européenne en amont du sommet européen" des 28 et 29 juin à Bruxelles, a rappelé M. Winterstein lors du point presse quotidien de la Commission. Aucune décision ne sera prise.

ats, reu

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