France • Des centaines de chauffeurs travaillant pour les plateformes VTC et Loti se sont rassemblés mardi sur la Place de la Nation à Paris. Ils se sont à nouveau mobilisés contre les assurances données récemment par le gouvernement de Manuel Valls aux taxis officiels.

Plusieurs centaines de berlines noires, 1200 selon les organisateurs et 330 selon la police, ont stationné au centre de la place, laissant la circulation libre sur une seule voie, avant de commencer à se disperser en milieu d'après-midi. Nombre de manifestants avaient placé sur les pare-brises des affichettes ou portaient des t-shirts clamant: "10'000 emplois en danger", "On est mal loti", "Valls m'a tué" ou "Valls=G7", la compagnie de taxis francilienne.

"C'est notre 5e journée de mobilisation", a relevé le président de l'association Alternative mobilité transport (AMT), l'organisation en pointe dans les manifestations depuis la semaine dernière.

Le député socialiste de Côte d'Or, Laurent Grandguillaume, nommé médiateur par le gouvernement, a entamé des consultations avec les acteurs du transport individuel. La mobilisation de mardi concernait surtout les chauffeurs de transport à la demande qui exercent avec une licence de transport collectif (Loti), à qui les taxis reprochent d'effectuer des courses individuelles au mépris de la loi.

Après un mouvement de colère des taxis fin janvier, le gouvernement de Manuel Valls a annoncé des "contrôles incessants" pour traquer les chauffeurs de VTC (voiture de tourisme avec chauffeur) "fraudeurs". Matignon a donné jusqu'à fin février à une vingtaine de plateformes de réservation de VTC (Uber, Chauffeur-Privé, SnapCar) pour se mettre en conformité.

ats, afp