Tennis • La conquête de la Coupe Davis par l'équipe de Suisse fait bien évidemment les gros titres de la presse de lundi.

Des médias nationaux qui tombent tous d'accord sur la valeur de l'événement: Roger Federer, Stanislas Wawrinka et Cie ont écrit la plus belle page de l'histoire du sport collectif suisse.

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«L'apothéose», titre la Tribune de Genève, une «Suisse aux anges» pour 24 Heures après la performance de l'équipe de Suisse, devant laquelle tout un peuple a vibré durant trois jours. Les exclamations ne manquent pas pour saluer l'événement. «Historique !» pour le Nouvelliste, «mythique !» pour l'Impartial, réalisé par des «géants !» selon la Côte.

Cette «marche triomphale» des Suisses a rendu tout le monde «ivre de joie», s'enthousiasme 20 minutes. L'Express salue de son côté cette compétition qui «magnifie la solidarité et la beauté de l'effort à plusieurs. La Coupe Davis touche au coeur des nations, faisant remonter des entrailles un sentiment d'appartenance et une saine idée de l'identité nationale.»

Et les journaux nationaux de gentiment taquiner le voisin d'adversaire, à l'image de la Liberté («Cocorico !») ou de 20 minutes («Merci pour ce moment»). Rien ne fut pourtant simple au cours d'une semaine lilloise de toutes les spéculations. Le Matin se montre ainsi admiratif devant Severin Lüthi et ses hommes, qui, «confrontés à la polémique, au spectre de la blessure, aux pressions d'une foule record, ont su puiser dans le dialogue et la confiance mutuelle une conviction profonde que leur bulle de certitudes résisterait à tout.»

De quoi décrocher ce sacre historique, «un triomphe pour l'éternité», d'après la Berner Zeitung, qui trouve ses racines il y a plus de 20 ans selon la Liberté: «Ce trophée est pour Stan, mais aussi pour Marc Rosset et Jakob Hlasek, sans qui cette belle histoire n'aurait jamais pu s'écrire. Finalistes malheureux en 1992, le facétieux Marc et le sérieux Kuba ont suscité l'envie, créé un engouement, posé les jalons d'un exploit unique.»

A l'étranger

La presse étrangère s'incline également devant la prestation de l'équipe de Suisse. A commencer par la France, où l'Equipe reconnaît que la France s'est située «tellement loin derrière» de son adversaire, devenu hier la quatorzième nation à remporter la Coupe Davis. «La différence était trop importante entre un Federer qui a désormais tout gagné, un Wawrinka à son meilleur niveau et une équipe de France incapable de tenir le sien.»

En Espagne, Marca insiste sur le fait que Federer «amplifie encore sa légende», alors que As a vu le divin bâlois «monter au ciel de la Coupe Davis.» Le Daily Mail écrit sobrement que «Federer complète sa collection», le Washington Post décrivant ce nouveau succès du Bâlois comme «la consolidation du statut de meilleur joueur de tennis de tous les temps». Pour la Gazzetta, ce «tabou» qu'était la Coupe Davis pour Federer a été résolu «grâce à l'appel de Wawrinka».

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