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La récolte de signatures commence sur fond de négociations

Les opposants à l'interdiction de la mendicité ont commencé à récolter des signatures pour le référendum © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
Les opposants à l'interdiction de la mendicité ont commencé à récolter des signatures pour le référendum © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT


Publié le 26.10.2016


La récolte de signatures contre l'interdiction de la mendicité dans le canton de Vaud a commencé. Les opposants ont reçu une première réponse du Conseil d'Etat qui ne les satisfait pas pour l'heure.

Malgré la pluie et le brouillard, les gens viennent signer, s'est félicité mercredi à Lausanne Pierre Conscience, secrétaire de solidaritéS. Le comité référendaire doit obtenir 12'000 paraphes en 65 jours, ce qui n'est pas une mince affaire.

L'interdiction votée de justesse fin septembre par le Grand Conseil vaudois est inacceptable. "Cette loi est inhumaine et absurde", selon les opposants. Une dizaine d'associations de gauche se sont regroupées pour la bataille.

Le référendum est lancé, martèle Pierre Conscience, et la réponse du Conseil d'Etat à la lettre du comité ne change rien. Depuis le vote du parlement, plusieurs voix demandent au gouvernement de trouver un compromis.

Laisser entendre que les cas de mendicité occasionnels ne seraient pas punissables "ne suffit pas", affirme le responsable. La porte n'est pas pour autant totalement fermée. Après les vacances, le Conseil d'Etat poursuivra son travail de clarification.

Une autre pression viendra des Verts Raphaël Mahaim et Luc Recordon. Les deux hommes de loi réfléchissent à saisir la Cour constitutionnelle. Le recours devrait émaner de personnes dont les libertés personnelles et économiques sont bafouées, autrement de mendiants.

Le Tribunal fédéral a reconnu la constitutionnalité de l'interdiction genevoise de mendier, explique Raphaël Mahaim, interrogé par l'ats. La Cour invoquait notamment l'efficacité de la mesure contre les dérives. Or, huit ans plus tard, le bilan genevois est "catastrophique", affirme le député vert. La Cour européenne des droits de l'homme est par ailleurs déjà saisie du sujet.

ats

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