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La testostérone prédispose à préférer les plats épicés

La testostérone serait l'hormone des héros, voyous et amants.
La testostérone serait l'hormone des héros, voyous et amants.


Publié le 13.12.2014


Les hommes qui ont un niveau élevé de testostérone sont aussi ceux qui apprécient le plus les plats épicés. Une étude menée par des chercheurs français, intitulée "Some like it hot" ("Certains l'aiment chaud"), doit être publiée dans la revue scientifique "Physiology and Behavior".

Cent quatorze hommes âgés de 18 à 44 ans, habitant Grenoble, ont participé à l'expérimentation, sous couvert d'une séance de dégustation d'aliments menée par une société spécialisée. Après un prélèvement d'échantillons de salive pour mesurer leur taux de testostérone, on leur a demandé de noter leur goût pour les aliments épicés et salés sur une échelle de 1 à 4.

On leur a apporté une assiette de purée avec 50 doses de sauce pimentée Tabasco et 80 doses de sel. Après avoir assaisonné librement leur plat, les participants devaient ensuite indiquer s'ils le trouvaient salé, pimenté, farineux, crémeux, etc.

Les résultats ont montré une corrélation entre le niveau de testostérone des participants et le nombre de doses de piment qu'ils mettaient dans leur plat.

"Ces résultats vont dans le sens de beaucoup de travaux qui montrent qu'il y a un lien entre la prise de risque financière, sexuelle et comportementale et la testostérone. Ici, ce lien s'applique à la recherche de prise de risques gustative", a commenté Laurent Bègue, coauteur de l'étude et professeur de psychologie sociale à l'Université Pierre-Mendès-France de Grenoble.

Des héros, des voyous, des amants

La testostérone, qui a fait l'objet de 85'000 publications scientifiques, a été décrite par le professeur américain James Dabbs comme l'hormone "des héros, des voyous et des amants", a-t-il rappelé.

Cette hormone pousse à rechercher des sensations et cette quête de sensation amène à fréquenter "des groupes sociaux plus stimulants, ce qui conduit à une plus grande prise de risque dans des domaines très différents", selon M. Bègue.

"Il est aussi possible que la consommation régulière d'aliments épicés contribue à augmenter le niveau de testostérone, même si ça n'a été montré que chez les rongeurs", a-t-il ajouté.

ats, afp

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