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La Turquie envoie de nouveaux chars dans le nord de la Syrie

Blindés turcs en route vers la frontière syrienne © KEYSTONE/AP/HALIT ONUR SANDAL
Blindés turcs en route vers la frontière syrienne © KEYSTONE/AP/HALIT ONUR SANDAL


Publié le 27.08.2016


La Turquie a envoyé samedi six nouveaux chars en Syrie, alors que les rebelles soutenus par Ankara poursuivaient le déminage de Jarablous, reprise cette semaine à Daech. Selon Hurriyet, quelque 50 chars et 380 soldats sont en Syrie après 3 jours d'opération.

L'armée turque a lancé mercredi l'opération "Bouclier de l'Euphrate" sur le territoire syrien visant à la fois à chasser l'EI de la zone et à contrer l'avancée des milices kurdes, désireuses selon elle de former un corridor le long de la frontière.

Les six chars turcs sont entrés en territoire syrien samedi matin, a constaté un photographe de l'AFP dans le village de Karkamis, à la frontière turque. Selon le quotidien Hurriyet, la Turquie maintient désormais 50 chars et 380 soldats en Syrie.

Explosions sporadiques

Le photographe a affirmé avoir entendu des explosions sporadiques au moment où les rebelles soutenus par Ankara s'affairaient à désamorcer les engins explosifs laissés par les combattants du groupe Etat islamique (EI) à Jarablous.

L'agence progouvernementale Anadolu a confirmé que les rebelles détruisaient des explosifs, précisant que 20 engins avaient été neutralisés sur la seule journée de vendredi.

Repousser les YPG

Le régime turc a souligné que l'offensive visait également à repousser la milice des YPG (Unités de protection du peuple kurde) à l'est de l'Euphrate.

Jeudi, l'artillerie turque a bombardé des positions des YPG dans le nord de la Syrie, après que les services de renseignements ont assuré avoir remarqué que ses miliciens progressaient sur le terrain en dépit d'une promesse des Etats-Unis selon laquelle ils allaient reculer.

Aucune activité contre ce groupe n'a été signalée depuis. Selon Hurriyet, les forces armées turques ont reçu l'ordre de "frapper immédiatement" en cas de tout mouvement des YPG vers Jarablous.

Ankara considère le PYD, principale milice kurde de Syrie, et son aile militaire, les YPG, comme des organisations "terroristes" désireuses de créer une région autonome en Syrie.

ats, afp

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