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La vitamine C, un bouclier pour les cellules cancéreuses

La vitamine C prévient non seulement le scorbut, mais elle est aussi essentielle pour l'énergie cellulaire, la production de collagène, la synthèse de neurotransmetteurs, et contribue au système immunitaire (photo prétexte). © KEYSTONE/AP/CHRIS PIZZELLO
La vitamine C prévient non seulement le scorbut, mais elle est aussi essentielle pour l'énergie cellulaire, la production de collagène, la synthèse de neurotransmetteurs, et contribue au système immunitaire (photo prétexte). © KEYSTONE/AP/CHRIS PIZZELLO


Publié le 26.06.2019


L'apport en vitamine C par l'alimentation est connu pour être fondamental en raison de ses propriétés antioxydantes. Des chercheurs chiliens viennent toutefois de démontrer qu'il sert également de bouclier aux cellules tumorales dans différents types de cancer.

Après 20 ans de recherches, les travaux d'une équipe scientifique de l'Université de Concepcion (sud du Chili), dirigée par la docteure Coralia Rivas, ont été publiés dans la revue Free Radical Biology and Medicine. L'étude montre que la vingtaine de cancers étudiés satisfont leurs importants besoins en nutriments par un recyclage de la vitamine C.

Coralia Rivas, jointe par l'AFP par téléphone, prévient toutefois qu'il ne faut "arrêter de prendre de la vitamine C sous aucun prétexte". La vitamine C prévient non seulement le scorbut, mais elle est aussi essentielle pour l'énergie cellulaire, la production de collagène, la synthèse de neurotransmetteurs, et contribue au système immunitaire, rappelle la praticienne.

Deux formes de vitamine C

Deux formes de vitamine C coexistent dans l'organisme : la forme oxydée (acide déshydroascorbique ou DHA) qui se retrouve en forte concentration dans les environnements oxydants autour des tumeurs, et la forme réduite (acide ascorbique, AA) qui possède une fonction anti-oxydante.

Selon le mécanisme mis au jour, les cellules tumorales captent le DHA qui se trouve en grande quantité autour d'elles, le transportent à l'intérieur d'elles-mêmes et le transforment en vitamine C réduite, ce qui les maintient en vie.

Les recherches ont ainsi montré que les cellules tumorales du sein, de la prostate ou du sang par exemple sont "capables d'accumuler en elles beaucoup plus de vitamine C que les cellules normales", explique Mme Rivas. Pour la scientifique, cette découverte est "d'une importance capitale car elle signifie que la vitamine C renforce les cellules tumorales et les rend plus résistantes aux traitements".

ats, afp

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