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Le cadre légal des applications liées à la santé doit être renforcé

La Suisse est encore considérée comme un pays très sûr (arch.)
La Suisse est encore considérée comme un pays très sûr (arch.)


Publié le 28.01.2015


Le préposé fédéral à la protection des données Hanspeter Thür a organisé une table ronde mercredi à Berne, afin d'adapter la loi à l'évolution technologique des applications de smartphones liées à la santé. De nombreuses entreprises publiques et privées y recueillent des données individuelles sensibles.

Pour l'heure, les utilisateurs suisses d'"apps" de santé peuvent être rassurés. La Suisse est encore considérée comme un pays très sûr en matière de protection des données, observe Jean Christophe Schwaab (PS/VD), vice-président de la commission des affaires juridiques du National, un des participants à la table ronde réunie autour de Hanspeter Thür.

L'élu socialiste y voit un avantage certain sur le plan économique. "Mais l'Union européenne va renforcer ses règles et la Suisse devra suivre le mouvement pour ne pas se retrouver en deuxième ligne de la protection des données. On le paierait cher", avertit-il.

Paysage très vaste

Le paysage des applications de santé est très vaste et s'élargit quotidiennement. L'Etat n'est pas en reste, lui qui développe depuis 2006 la cybersanté (eHealth) en s'efforçant de garantir la sécurité des informations personnelles. Les entreprises privées recueillent aussi des données individuelles sensibles.

On trouve le carnet de vaccination électronique (myViavac), la carte virtuelle de donneur d'organes (par echo112), ou encore le système de comptage des pas (fitbit) ou des calories (calorie counter & diet tracker). Le fonctionnement de ces "apps" varie.

Changer de paradigmes

Une carte Cumulus, un compte Facebook, un historique des recherches internet ou une suite de coordonnées géographiques en disent déjà long sur les habitudes et les choix d'un individu. Pour la santé, c'est d'autant plus sensible.

"L'Etat et le secteur privé peuvent quasiment tout savoir de vous en recoupant des informations banales comme vos déplacements, achats, habitudes de vie", souligne Jean Christophe Schwaab. Globalement, la protection des données doit être renforcée, plaide-t-il.

ats

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