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Le Conseil de sécurité "réclame" un cessez-le-feu immédiat en Syrie

Le Conseil de sécurité de l'ONU reste divisé sur la résolution du conflit qui ravage la Syrie. © KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE
Le Conseil de sécurité de l'ONU reste divisé sur la résolution du conflit qui ravage la Syrie. © KEYSTONE/EPA/JUSTIN LANE
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie. © KEYSTONE/FR61802 AP/CRAIG RUTTLE
Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie. © KEYSTONE/FR61802 AP/CRAIG RUTTLE


Publié le 24.02.2018


Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté samedi à l'unanimité une résolution réclamant "sans délai" un cessez-le-feu humanitaire d'un mois en Syrie. Quinze jours de négociations ont été nécessaires pour obtenir un assentiment de la Russie sur un projet de résolution.

Le texte adopté, maintes fois amendé, "réclame que toutes les parties cessent les hostilités sans délai pour au moins trente jours consécutifs en Syrie pour une pause humanitaire durable". L'objectif est "de permettre la livraison régulière d'aide humanitaire, de services et l'évacuation médicale des malades et blessés les plus graves".

L'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley, a vivement critiqué la Russie et le retard que ce pays a mis pour se joindre à un consensus. "Nous répondons un peu tard", a-t-elle relevé, alors qu'une trêve "aurait pu sauver des vies depuis plusieurs jours". La diplomate a jugé que les changements apportés au texte depuis l'appel au vote de mercredi avaient été mineurs.

L'émissaire russe aux Nations unies a toutefois expliqué qu'un arrêt immédiat des violences n'était pas possible sans des "accords concrets" entre les parties en conflit.

"Ce n'est pas un accord de paix sur la Syrie, le texte est purement humanitaire", a affirmé l'ambassadeur suédois Olof Skoog, co-signataire du texte avec son homologue koweïtien. Dans la négociation, les Occidentaux ont refusé une demande russe pour que tout convoi humanitaire reçoive un feu vert de Damas.

Nouveaux bombardements

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui documente le conflit grâce à des informateurs sur place a indiqué que l'aviation syrienne avait mené de nouveaux raids sur la région de la Ghouta orientale après l'adoption de la résolution. Les avions ont notamment pris pour cible la ville de Chifouniyeh, précise l'organisation basée à Londres.

Ce texte intervient alors que l'aviation syrienne pilonne sans interruption depuis une semaine cette zone rurale tenue par les rebelles syriens et située à l'est de la capitale Damas. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait appelé mercredi à un arrêt immédiat "des activités de guerre".

Les habitants de l'enclave rebelle terrés dans les sous-sols des immeubles et les associations médicales évoquent une dizaine d'hôpitaux attaqués. Depuis dimanche soir, les frappes aériennes, tirs de roquettes et autres tirs d'artillerie ont fait plus de 500 morts, selon les calculs de l'OSDH. Parmi ces morts figurent plus de 120 enfants.

Selon l'OSDH, les raids aériens dirigés par le gouvernement de Bachar al Assad ont notamment touché samedi les villes de Douma et Zamalka et ont fait 31 morts. Selon la Défense civile de la Ghouta orientale, les services d'urgence ont été appelés après des frappes sur Kafr Batna, Douma et Harasta.

ats, afp

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