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Le convoyeur du fourgon braqué à Chavornay (VD) remis en liberté

La rançon versée se monterait à entre 15 et 30 millions de francs. © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
La rançon versée se monterait à entre 15 et 30 millions de francs. © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
La rançon versée se monterait à entre 20 et 30 millions de francs. © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER
La rançon versée se monterait à entre 20 et 30 millions de francs. © KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER


Publié le 13.02.2018


Le convoyeur du fourgon de transport de fonds braqué en Suisse jeudi soir, sa fille et son co-équipier ont été remis en liberté à l'issue de leur garde à vue en France, selon une source proche du dossier. De nombreuses zones d'ombre subsistent encore.

Leur garde à vue a été "levée à la mi-journée", a indiqué cette source, en refusant de préciser si le trio était définitivement mis hors de cause dans cette affaire d'enlèvement contre rançon. Le montant du butin avait été chiffré entre 20 et 30 millions de francs suisses (entre 17 et 26 millions d'euros).

Tous trois avaient été convoqués samedi après-midi à l'Hôtel de police de Lyon pour être entendus par les enquêteurs et leur garde à vue a débuté lundi, avait auparavant précisé une de ces sources, confirmant une information de la chaîne de télévision française LCI. Cette garde à vue pouvait durer 96 heures.

La police vaudoise ne donne pas de détails supplémentaires. Elle se borne à confirmer qu'il existe "une collaboration franco-suisse tant au niveau des enquêteurs que de la justice". On est sans nouvelles du butin.

Faux plombiers

Selon ses dires, la jeune femme de 22 ans avait été enlevée dans son appartement de Lyon, dans le centre-est de la France jeudi à 18h30, par deux faux plombiers. Après l'avoir ligotée, ils l'auraient contrainte à téléphoner à son père, employé en Suisse par une société de transport de fonds.

Domicilié à Annemasse, dans l'est de la France, ce dernier, qui était en train d'effectuer une tournée avec son collègue dans le canton de Vaud à bord d'un fourgon blindé plein d'argent, aurait alors été forcé d'en remettre le contenu à plusieurs hommes armés qui l'attendaient sur un parking près de Chavornay (VD), non loin de la frontière française.

Relâchée par ses "ravisseurs", la jeune femme, apparemment "très choquée", avait été découverte par un passant au bord d'une route de l'Ain, département français limitrophe de la Suisse, et conduite à la gendarmerie.

Jointe mardi par l'AFP, la société SOS Surveillance, victime présumée du braquage, s'est refusée à tout commentaire. La source proche du dossier s'est par ailleurs refusée à confirmer une information de presse selon laquelle une "petite partie du butin" aurait été retrouvée "sur indication d'un convoyeur".

Selon Le Parisien, 300'000 francs suisses ont été retrouvés en Suisse, sur indication du collègue du père de la jeune fille kidnappée. En garde de vue, le convoyeur a assuré aux policiers qui l’interrogeaient que les braqueurs lui avaient laissé une infime partie du butin en guise de "préjudice moral", à l’insu de son coéquipier. Le procureur de Lyon n'a pas confirmé cette information.

ats, afp, reu

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