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Le gouvernement grec annonce l'arrêt de certaines privatisations

Alexis Tsipras a dévoilé son gouvernement
Alexis Tsipras a dévoilé son gouvernement
Alexis Tsipras a dirigé son premier Conseil des ministres
Alexis Tsipras a dirigé son premier Conseil des ministres
Alexis Tsipras veut rétablir "la dignité des Grecs"
Alexis Tsipras veut rétablir "la dignité des Grecs"


Publié le 28.01.2015


Le nouveau gouvernement d'Alexis Tsipras a annoncé dès mercredi l'arrêt de certaines privatisations clés. Il a répété sa détermination à tourner la page de l'austérité, entraînant la chute de la bourse et notamment des grandes banques qui ont perdu le quart de leur valeur.

L'indice général de la Bourse d'Athènes a ainsi perdu 9,24% mercredi, et les banques un quart de leur valeur (-26,67%), tandis que l'obligation grecque à 10 ans est repassée au-dessus de 10%.

En ouvrant le premier conseil des ministres de son gouvernement issu de la gauche radicale, M. Tsipras a déclaré qu'il s'estimait à la tête d'un gouvernement "de salut national", prêt à "verser son sang" pour rétablir "la dignité des Grecs".

Pour Syriza, cette perte de "dignité" est due aux contraintes imposées à la Grèce depuis l'entrée en vigueur des programmes d'aide, en 2010, et dont le nouveau gouvernement prétend s'affranchir, tout comme il exige une renégociation de la dette du pays.

Pour "une solution juste"

"Parmi nos priorités, a réitéré M. Tsipras, figure une nouvelle renégociation avec nos partenaires pour trouver une solution juste, viable et mutuellement utile". Il a assuré vouloir à la fois éviter "une rupture désastreuse réciproque" et mettre fin à "la politique de soumission" du pays.

Son ministre des Finances Yanis Varoufakis a annoncé qu'il rencontrerait ses homologues européens dans les jours à venir. Il souhaite parvenir à un "nouveau pacte" tout en évitant de sombrer dans un "duel" entre l'Europe et la Grèce.

Concernant sa politique budgétaire, M. Tsipras a indiqué que son gouvernement travaillerait à des budgets à l'équilibre sans chercher pour autant à dégager des "excédents irréalistes" pour assurer le service de la dette, qui dépasse 175% du Produit intérieur brut du pays.

Privatisation du Pirée arrêtée

Mais le gouvernement n'a pas tardé à mettre en oeuvre les engagements de Syriza qui devraient indisposer la troïka: l'arrêt de la privatisation du port du Pirée a ainsi été confirmée, ainsi que l'arrêt de celle de la compagnie nationale d'électricité, DEI.

ats, afp

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