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Le parlement refuse la confiance à Mariano Rajoy

Mariano Rajoy a échoué jeudi soir mais devrait obtenir la confiance samedi © KEYSTONE/EPA EFE/CHEMA MOYA
Mariano Rajoy a échoué jeudi soir mais devrait obtenir la confiance samedi © KEYSTONE/EPA EFE/CHEMA MOYA


Publié le 27.10.2016


Le parlement espagnol a refusé jeudi soir de voter la confiance au Premier ministre conservateur Mariano Rajoy qui tente de constituer un gouvernement pour mettre fin à la crise institutionnelle. Les socialistes lui ont à nouveau mis les bâtons dans les roues.

M. Rajoy n'a obtenu que 170 voix sur les 350 députés de l'Assemblée nationale, soit six de moins que nécessaires pour son investiture.

Les socialistes (PSOE), second parti en importance aux Cortès, ont voté contre le chef du gouvernement sortant qui assure l'intérim après deux scrutins législatifs qui n'ont pas permis de dégager une majorité claire en Espagne. Le PSOE a toutefois accepté de s'abstenir lors d'un second vote de confiance ce samedi.

Mariano Rajoy n'aura alors besoin que de la majorité relative en sa faveur pour entamer un second mandat.

Avertissement socialiste

Les socialistes ont averti Mariano Rajoy qu'ils ne comptaient pas garantir la stabilité du futur gouvernement. L'abstention des députés qui fera que M. Rajoy pourra obtenir cette confiance "n'est pas un soutien aux conservateurs, à leur gouvernement ni à leurs politiques", a déclaré jeudi le chef du groupe socialiste à la chambre Antonio Hernando. Ils devront chercher une majorité "semaine après semaine, vote après vote", a-t-il d'ores et déjà prévenu.

"Nous allons nous abstenir samedi pour éviter aux Espagnols les troisièmes élections qu'ils n'ont pas méritées", a expliqué Antonio Hernando.

Mais cette décision a été critiquée par la gauche radicale d'Unidos Podemos, qui s'est proclamée seule vraie formation d'opposition. "Quand on contribue à porter quelqu'un au pouvoir, il est très difficile ensuite de faire de l'opposition", a lancé le chef de Podemos, Pablo Iglesias, à l'adresse des socialistes.

Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011 et critiqué pour sa politique d'austérité et les scandales de corruption qui ont secoué son parti, le Parti populaire, avait remporté les législatives en décembre, puis en juin, mais sans avoir la majorité absolue des députés.

ats, afp, reu

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