Le patron de Samsung mis en examen pour corruption en Corée du Sud
Le bureau du procureur spécial sud-coréen a annoncé mardi la mise en examen du patron de Samsung Group, Lee Jae-Yong. Il est accusé de corruption, détournement de fonds et d'autres infractions dans le cadre de l'enquête sur un scandale national.
"Les enquêteurs spéciaux ont inculpé le vice-président de Samsung Electronics Lee Jae-Yong pour corruption, détournement de fonds, dissimulation d'actifs à l'étranger (...) et parjure", a déclaré Lee Kyu-Chul, porte-parole de l'équipe planchant sur cette affaire. Le vaste scandale a déjà entraîné la destitution de la sud-coréenne Park Geun-Hye.
Lee Jae-Yong est accusé entre autres d'avoir versé près de 40 millions de dollars de pots-de-vin à la confidente de l'ombre de Mme Park, en contrepartie de faveurs politiques. Choi Soon-Sil est soupçonnée de s'être servie de son entregent pour contraindre les grands groupes industriels à "donner" près de 70 millions de dollars à des fondations douteuses sous son contrôle.
Samsung est celui qui s'est montré le plus généreux. Il a également versé à Mme Choi des millions d'euros, sous couvert de financer en Allemagne les entraînements sportifs de cavaliers sud-coréens, parmi lesquels la fille de Mme Choi.
Le patron et héritier du conglomérat sud-coréen, âgé de 48 ans, a été arrêté le 17 février pour son implication dans une vaste affaire de trafic d'influence.
ats, reu, afp