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Le patron du fabricant de camions zéro émission Nikola démissionne

Le fondateur et président exécutif du fabricant américain de camions zéro émission Nikola, Trevor Milton, a démissionné, après des accusations de fraude ayant fait chuter le cours de l'action et déclenché une enquête réglementaire (archives). © KEYSTONE/AP/Ted S. Warren
Le fondateur et président exécutif du fabricant américain de camions zéro émission Nikola, Trevor Milton, a démissionné, après des accusations de fraude ayant fait chuter le cours de l'action et déclenché une enquête réglementaire (archives). © KEYSTONE/AP/Ted S. Warren


Publié le 21.09.2020


Le fondateur et président du fabricant américain de camions zéro émission Nikola a démissionné, a annoncé la société dans un communiqué. Celle-ci fait face à des accusations de fraude qui ont fait chuter le cours de son action et déclenché une enquête réglementaire.

Le constructeur basé à Phoenix a annoncé dimanche qu'il avait accepté la démission de Trevor Milton et qu'il serait remplacé à la tête du conseil d'administration par Stephen Girsky, déjà membre du CA de Nikola et ancien vice-président de General Motors (GM). Le directeur général, Mark Russell, conserve ses fonctions.

Fondé par Milton en 2015, avec l'ambition de développer des camions et des pick-up alimentés par des batteries électriques ou des piles à hydrogène, Nikola n'a encore rien fabriqué. Mais la jeune entreprise a attiré l'attention en signant des partenariats stratégiques avec des groupes renommés tels que GM et le géant allemand de l'ingénierie Bosch.

L'annonce du partenariat avec GM le 8 septembre a fait bondir les actions Nikola de 41% à la Bourse de New York.

Accusations de mensonges

Mais deux jours plus tard, la société d'investissement Hindenburg Research publiait un rapport accusant la start-up d'être une "fraude complexe" reposant sur les multiples mensonges de son fondateur et d'avoir "induit ses partenaires en erreur (...) en prétendant faussement disposer d'importantes technologies".

Cette annonce a fait plonger les actions de l'entreprise, qui ont perdu 36% de leur valeur en trois jours. Cela a également déclenché une enquête du gendarme de la Bourse américain, la Securities and Exchange Commission, selon des sources citées par Bloomberg.

"L'accent devrait être mis sur la société et sa mission (...) pas sur moi", a affirmé M. Milton dans un communiqué distinct. "J'ai l'intention de me défendre contre les fausses allégations formulées contre moi par des détracteurs extérieurs", a-t-il poursuivi.

Nikola avait rejeté la plupart des affirmations du rapport d'Hindenburg Research. Mais la société ne dément pas complètement une des attaques les plus spectaculaires de la société d'investissement, à savoir la mise en scène d'une vidéo montrant en 2017 un de ses prototypes en action.

Selon Hindenburg, le camion a "été tracté au sommet d'une colline sur une route isolée et simplement filmé en train de descendre la pente". Nikola rétorque "n'avoir jamais dit que le camion fonctionnait avec son propre système de propulsion dans la vidéo" mais avoir simplement indiqué que le véhicule était "en mouvement".

ats, awp, afp

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