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Le Portugal célèbre le 40e anniversaire de sa libération

un regard sur une photo du 25 avril 1974 exposée à Lisbonne (arch)
un regard sur une photo du 25 avril 1974 exposée à Lisbonne (arch)


Publié le 25.04.2014


Le Portugal célébrait vendredi le 40e anniversaire de sa libération du joug de la dictature salazariste. Et ce trois semaines avant de s'affranchir de la tutelle de ses créanciers, jugée tout aussi oppressante par la population.

Seule fausse note, comme en 2012 et 2013, les capitaines de la Révolution d'avril boycottent les célébrations officielles. Pour eux, la politique d'austérité menée par le gouvernement en échange de l'aide octroyée par la troïka (UE-FMI-BCE) trahit les idéaux de la Révolution.

Le matin du 25 avril 1974, les chars du Mouvement des forces armées (MFA) entrent dans Lisbonne. C'est la fin de 48 ans de dictature dirigée d'une main de fer par Antonio Oliveira Salazar jusqu'en 1968, puis par Marcelo Caetano jusqu'à la chute du régime.

Liberté d'expression, suffrage universel, égalité des chances entre les hommes et les femmes, droit de grève, Sécurité sociale pour tous... les Portugais découvrent la démocratie, tournant la page d'une dictature qui a fait 30'000 prisonniers politiques et une cinquantaine de morts parmi les dissidents.

La Révolution a transformé la vie des Portugais: le taux d'analphabétisme est tombé de 25% à 5%, le PIB par tête a doublé à 14'800 euros (18'056 francs) et le taux d'activité des femmes a grimpé de 19% à 44%. Revers de la médaille, l'endettement a explosé, passant de 15% à 129% du PIB.

Cérémonie et manifestations

"Heureuse coïncidence, nous commémorons cette date symbolique pratiquement en même temps que nous concluons notre programme d'aide économique", a relevé le Premier ministre Pedro Passos Coelho.

Arrivés mardi à Lisbonne pour leur ultime visite, les chefs de mission de la troïka devaient plancher sur leurs dossiers au moment des festivités, marquées par une cérémonie solennelle à l'Assemblée de la République, des manifestations et des concerts de rue.

Un premier défilé nocturne à Lisbonne a mobilisé plusieurs centaines de personnes à l'appel du collectif "Que se lixe a troika" (Que la troïka aille se faire voir).

ats, afp

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