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Les socialistes font pression sur Mariano Rajoy

Dernier jour de campagne pour les partisans de la droite conservatrice samedi à Madrid © KEYSTONE/AP/DANIEL OCHOA DE OLZA
Dernier jour de campagne pour les partisans de la droite conservatrice samedi à Madrid © KEYSTONE/AP/DANIEL OCHOA DE OLZA
Le chef de Podemos Pablo Iglesias. © KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECO
Le chef de Podemos Pablo Iglesias. © KEYSTONE/AP/FRANCISCO SECO
Les socialistes espagnols incarnés par leur chef de file Pedro Sanchez ne veulent plus de Mariano Rajoy © KEYSTONE/EPA EFE/FERNANDO VILLAR
Les socialistes espagnols incarnés par leur chef de file Pedro Sanchez ne veulent plus de Mariano Rajoy © KEYSTONE/EPA EFE/FERNANDO VILLAR


Publié le 27.06.2016


Les socialistes espagnols (PSOE) ont affirmé lundi qu'ils n'appuieraient pas le conservateur sortant Mariano Rajoy pour la formation d'un nouveau gouvernement. "Ni par action ni par omission", ont-ils précisé.

Mariano Rajoy a réclamé dès dimanche soir le "droit de gouverner" après avoir obtenu 137 députés sur 350, mais la majorité absolue de 176 sur 350 à la Chambre continue à lui échapper. Le secrétaire d'organisation du PSOE, César Luena, a fait valoir lundi qu'il revenait d'abord à Mariano Rajoy de tenter de former un gouvernement, en tant que premier parti politique du pays.

"Nous allons y aller pas à pas" mais "celui qui doit prendre l'initiative (de tenter de former un gouvernement), c'est M. Rajoy", a déclaré M. Luena, numéro 3 des socialistes, à la radio Cadena ser, alors que le Premier ministre sortant conservateur doit rechercher l'appui d'autres forces pour pouvoir gouverner.

Evincer Rajoy

A la question "les socialistes pourraient-ils s'abstenir" à un vote d'investiture si cela était nécessaire pour former un gouvernement, M. Luena a répondu: la décision "viendra en son temps mais la vocation du PSOE, c'est d'évincer Mariano Rajoy".

Il a assuré que la position des socialistes restait la même que pendant la campagne, en disant: "nous n'allons pas appuyer Rajoy ni par action ni par omission, pour que ce soit clair".

Le PSOE a rejeté la possibilité d'entrer dans une coalition transversale avec le PP (parti conservateur) et les centristes de Ciudadanos: "Les votes du PSOE reçus hier (dimanche) sont destinés à évincer Mariano Rajoy, pour changer les politiques injustes, inefficaces et antisociales du PP", a encore déclaré lundi M. Luena.

Le PSOE a perdu dimanche 120'000 voix et cinq sièges par rapport aux élections législatives de décembre dernier et M. Luena a redit que les socialistes n'étaient "pas satisfaits des résultats". Mais il a rappelé qu'ils restaient "la première force à gauche", la coalition Unidos Podemos emmené par Pablo Iglesias ayant échoué à les devancer, comme l'avaient annoncé à tort tous les sondages.

Un mois pour sortir de l'ornière

Mariano Rajoy a lui-même réagi lundi. Il a dit espérer que les partis politiques représentés au Parlement parviennent à trouver un accord permettant à sa formation, le Parti populaire (PP), de former un gouvernement d'ici un mois. Il a annoncé qu'il appellerait les socialistes et le parti libéral Ciudadanos pour lancer des négociations. "Nous avons encore beaucoup de choses à faire, qui ne seront pas faciles", a-t-il dit.

"Je dois essayer de trouver une majorité pour gouverner", a-t-il aussi répété à la station de radio Cope. Il a reçu le soutien de Guillermo Fernandez Vara, président socialiste de la région de l'Estrémadure (sud-ouest), qui a déclaré à la radio Onda Cero: "Je pense qu'aussi vite que possible, nous devrions avoir un gouvernement Rajoy. C'est ce que les électeurs nous ont dit".

ats, reu, afp

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