La réforme des paiements directs dans l'agriculture est particulièrement favorable au Valais. Les agriculteurs du canton toucheront davantage d'argent en 2014, résultat d'une politique anticipative.

La réforme des paiements directs est une réforme de fond, a déclaré lundi le chef du département cantonal de l'économie Jean-Michel Cina. Elle est clairement favorable aux cantons de montagne puisqu'elle met l'accent sur la biodiversité et les valeurs paysagères.

En 2014, les paysans valaisans toucheront 121 millions de francs de paiements directs, une quinzaine de millions de plus que la moyenne des dix années précédentes. Le conseiller d'Etat est certain que ce nouveau système est appelé à durer. Le monde agricole a besoin de stabilité.

Le canton n'a pas hésité à mettre la main à la pâte. Il a porté beaucoup de projets collectifs pour les faire aboutir rapidement, a précisé Gérald Dayer, chef du service de l'agriculture. Des projets écologiques et paysagers ont été mis en place et la biodiversité des alpages a été systématiquement analysée.

Exploitations de montagne

Les montants supplémentaires sont obtenus à titre de contributions écologiques et de contributions d'estivage. Les exploitations de montagne, pratiquant un élevage extensif, sont les principales gagnantes du nouveau système aux dépens des grandes exploitations arboricoles.

Les agriculteurs ne peuvent pas pour autant négliger la production, même si la production laitière valaisanne ne pèse que 1% de la production nationale. Une diminution de la production engendre une réduction du cheptel, du savoir-faire, des possibilités d'entretien du paysage et à terme des paiements directs, a averti M. Cina.

Les paiements directs ne sont durables que tant que les conditions sont remplies, a souligné le chef du département. Ils ne constituent pas la seule source de revenus des agriculteurs.

ats