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Les Européens ne "transigeront pas" sur leur refus de sanctions

Le président français Emmanuel Macron s'est exprimé par vidéo lors de l'Assemblée générale de l'ONU. © KEYSTONE/EPA/Eskinder Debebe / UN Photo / HANDOUT
Le président français Emmanuel Macron s'est exprimé par vidéo lors de l'Assemblée générale de l'ONU. © KEYSTONE/EPA/Eskinder Debebe / UN Photo / HANDOUT


Publié le 22.09.2020


Emmanuel Macron a affirmé mardi, devant les Nations unies, que la France et ses alliés européens, l'Allemagne et le Royaume-Uni, n'allaient "pas transiger" sur leur refus de soutenir le rétablissement par les Etats-Unis des sanctions de l'ONU contre l'Iran.

"La France, avec ses partenaires allemands et britanniques maintiendra son exigence de mise en oeuvre pleine et entière de l'accord de Vienne de 2015" sur le nucléaire iranien "et n'acceptera pas les violations commises par l'Iran", a déclaré le président français dans son discours virtuel devant l'Assemblée générale de l'ONU.

Mais "nous ne transigerons pas pour autant sur l'activation d'un mécanisme que les États-Unis, de leur propre chef, en sortant de l'accord, ne sont pas en situation d'activer", a-t-il ajouté.

Car, selon lui, "ce serait porter atteinte à l'unité du Conseil de sécurité, à l'intégrité de ses décisions, et ce serait prendre le risque d'aggraver encore les tensions dans la région".

Décision unilatérale

Les Etats-Unis ont unilatéralement proclamé dans la nuit de samedi à dimanche le retour aux sanctions internationales contre l'Iran, levées en 2015 en contrepartie de l'engagement iranien à ne pas se doter de l'arme atomique. Cette position a immédiatement été dénoncée par Moscou et les Européens parties prenantes de l'accord sur le nucléaire.

Emmanuel Macron a souligné que "la stratégie de la pression maximale" décidée par Donald Trump après avoir décidé de retirer son pays de l'accord en 2018, n'avait "pas permis à ce stade de mettre fin aux activités déstabilisatrices de l'Iran, ni de nous assurer qu'il ne pourra pas se doter de l'arme nucléaire".

Pour lui, "il faut bâtir dans la durée un cadre d'action utile (...) c'est-à-dire la capacité à compléter l'accord de 2015". "D'abord dans le temps pour s'assurer que dans la durée l'Iran n'accédera jamais à l'arme nucléaire, mais aussi en assurant que nous allons apporter les réponses à l'activité balistique de l'Iran, mais aussi à ses déstabilisations dans la région", a-t-il expliqué.

ats, afp

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