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Les FARC décrètent un cessez-le-feu définitif en Colombie

Le président Juan Manuel Santos, à gauche, et le chef des FARC, Timoleon Jiménez, ont scellé l'accord de paix mardi à La Havane (archives). © KEYSTONE/AP/RAMON ESPINOSA
Le président Juan Manuel Santos, à gauche, et le chef des FARC, Timoleon Jiménez, ont scellé l'accord de paix mardi à La Havane (archives). © KEYSTONE/AP/RAMON ESPINOSA


Publié le 29.08.2016


Les FARC ont décrété un cessez-le-feu définitif à partir de dimanche minuit en Colombie dans la foulée de l'accord de paix historique conclu cette semaine avec le gouvernement. La guérilla marxiste veut se transformer en mouvement politique légal.

"J'ordonne à tous nos commandements, à toutes nos unités et à chacun de nos combattants de cesser le feu et les hostilités de manière définitive contre l'Etat colombien", a déclaré à La Havane le chef suprême des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Timoleon Jiménez, dit "Timochenko".

Jeudi, le président colombien Juan Manuel Santos, chef des armées, avait le premier ordonné un cessez-le-feu définitif avec les rebelles à la même heure, au lendemain de la signature d'un accord de paix définitif avec la première guérilla du pays, issue en 1964 d'une insurrection paysanne et qui compte encore quelque 7500 hommes armés.

"Nous avons entendu avec émotion l'ordre présidentiel à son armée, et nous donnons en conséquence le même ordre à nos troupes", a déclaré le chef des FARC.

Référendum et désarmement

C'est la première fois que le gouvernement et les FARC conviennent ensemble d'un tel cessez-le-feu, même si la guérilla observait depuis juillet 2015 une cessation des hostilités unilatérale qui a contribué à limiter considérablement les affrontements avec l'armée ces derniers mois.

Ces accords de paix conclus à l'issue de près de quatre ans de pourparlers délocalisés à Cuba devraient être officiellement signés par M. Santos et "Timochenko" entre le 20 et le 26 septembre. Ils doivent ensuite être soumis à l'avis des Colombiens lors d'un référendum le 2 octobre.

De son côté, la guérilla doit ratifier le texte lors d'une conférence nationale qui se tiendra du 13 au 19 septembre dans le sud de la Colombie.

Une fois l'accord signé et entériné, les guérilleros devront se rassembler dans 31 zones déterminées de la Colombie pour rendre les armes, sous supervision de l'ONU. Le processus doit durer six mois.

Le conflit colombien, qui au fil des décennies a impliqué plusieurs rébellions d'extrême gauche, dont l'Armée de libération nationale (ELN, encore active), des paramilitaires d'extrême droite et les forces armées, a fait au moins 260'000 morts, 45'000 disparus et 6,8 millions de déplacés.

ats, afp

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