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Les oiseaux désertent les basses altitudes

En Suisse, les effectifs de l'alouette des champs sont en chute libre en dessous de 1500 mètres. © Station ornithologique de Sempach
En Suisse, les effectifs de l'alouette des champs sont en chute libre en dessous de 1500 mètres. © Station ornithologique de Sempach


Publié le 24.08.2016


En Suisse, nombre d'espèces d'oiseaux sont forcées de quitter les basses altitudes en raison du changement climatique et de l'exploitation de leurs habitats. L'alouette des champs a par exemple vu ses effectifs du Plateau fondre de 40% depuis 1999.

En revanche, les populations de cette espèce restent stables sur le long terme au-dessus de 1500 mètres. Signalée comme potentiellement menacée, l'alouette souffre entre autres des fauches toujours plus précoces et fréquentes, écrit mercredi la Station ornithologique suisse de Sempach (LU) dans son rapport 2016 sur l'état de l'avifaune suisse.

Même son de cloche quant au pipit spioncelle européen, dont la Suisse abrite un quart des effectifs. Alors qu'il peuple de manière stable la haute altitude depuis le début du millénaire, il a perdu en moyenne près d'un tiers de ses individus nicheurs en montagne, soit entre 1000 et 2000 mètres.

Habitats exploités

Le pipit spioncelle s'est vraisemblablement retiré des zones plus basse en raison de l'exploitation des herbages, explique la station ornithologique. Face à l'utilisation intensive des prairies et pâturages, l'oiseau ne peut que difficilement élever ses petits dans un nid au sol.

En dessous de 1500 mètres, les populations d'espèces montagnardes typiques comme le tétras lyre, le traquet motteux ou le cassenoix moucheté déclinent elles aussi. Au-dessus de cette altitude, le peuplement est stable et tend même à augmenter.

Autres dangers

Vivant toujours plus dans les hauteurs, les oiseaux ne sont cependant pas hors de tous dangers. Le réchauffement climatique aurait pour effet d'avancer la fonte de la neige sur les sites de nidification d'altitude au printemps. Aussi, un retour important du froid, voire des chutes de neige comme au début du mois juillet, provoque des échecs considérables de reproduction.

ats

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