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Ligue des champions: Bâle battu

Un doublé pour Walcott © KEYSTONE/EPA KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER
Un doublé pour Walcott © KEYSTONE/EPA KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER


Publié le 28.09.2016


Le FC Bâle n'a pas les épaules pour se frotter aux colosses européens. L'équipe d'Urs Fischer s'est heurtée à ses limites chez un Arsenal facile vainqueur 2-0 lors de la 2e journée.

Les Bâlois sont donc derniers du groupe A de la Ligue des champions, à égalité de points avec un Ludogorets battu 3-1 à domicile par le Paris Saint-Germain, mais derrière les Bulgares au nombre de buts inscrits.

Qu'il a semblé lointain le temps où le FCB, en dépit de moyens plus limités que ses prestigieux adversaires, s'était montré capable de presque tout sur la scène internationale ! Car, devant les quelque 60'000 spectateurs de l'Emirates Stadium, le septuple champion de Suisse n'a pas existé. A voir évoluer les Alexis Sanchez, Mesut Özil, Theo Walcott (auteur d'un doublé en première mi-temps) ou Santi Cazorla, on pouvait aller jusqu'à se demander si les Rhénans pratiquaient véritablement le même sport que les Gunners.

Il n'y a toutefois rien à reprocher à des Bâlois qui n'ont pas menti: ils n'avaient pas atterri à Londres dans l'unique but de défendre ou de se recroqueviller. Conscient de la qualité d'Arsenal, notamment dans les couloirs, Urs Fischer avait fait le pari d'un 5-3-2 avec un Taulant Xhaka converti en libero. Le FCB ne s'est pas pour autant caché, a essayé de ressortir les ballons proprement, d'installer son jeu, de progresser. Mais en vain.

Car Arsenal était tout simplement trop fort, trop vif, trop rapide, trop technique, trop efficace, trop tout. La formation de Granit Xhaka, qui a évolué dans le rond central comme un sénateur discret mais fiable, a mis moins de sept minutes pour marquer une première fois au terme d'une action illuminée par une ouverture de Cazorla. Déjà pas clair sur le but de Ludogorets lors de la 1re journée, le Colombien Eder Balanta était mal aligné, coupant le hors-jeu.

Le défenseur central n'en avait pas terminé avec sa peine puisque, sur le 2-0 de la 26e, il n'a été qu'un jouet au coeur de la combinaison gagnante élaborée par Sanchez et Walcott. Il serait cependant injuste d'imputer au seul Balanta la responsabilité de l'effondrement défensif rhénan. Difficile en effet d'être hermétique quand le milieu de terrain ne filtre presque rien et que le latéral gauche, Adama Traoré, nage en plein marasme (une fois de plus...).

Quatre jours après avoir écrasé Chelsea (3-0) et à quatre jours de se rendre à Burnley pour y réaffirmer des ambitions retrouvées en Premier League, Arsenal a peu à peu levé le pied. Ce qui a permis aux Bâlois d'enfin faire participer au match le portier adverse David Ospina, réduit au chômage technique pendant une heure.

Deux chances coup sur coup pour Birkir Bjarnason, la première ayant contraint Ospina à claquer le ballon en corner et la deuxième pas cadrée, ainsi qu'un face-à-face perdu par Sporar (89e). Rien de plus alors que les Gunners, eux, auraient pu enfiler les buts comme des perles.

Dans les faits, les deux premières places restent à portée de tir des Bâlois, même s'il apparaît comme de plus en plus probable que la campagne rhénane va se limiter à une "finale" pour la troisième place du groupe qui aura pour cadre la Bulgarie fin novembre.

A moins d'un étonnant retournement de situation le 19 octobre au Parc des Princes et, deux semaines plus tard à Saint-Jacques, contre ce même PSG pas franchement serein actuellement.

ats

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