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Lombardie et Vénétie prévoient un référendum sur leur autonomie

Roberto Maroni, le gouverneur de Lombardie, souhaite se défaire du diktat romain (archives) © KEYSTONE/TI-PRESS/SAMUEL GOLAY
Roberto Maroni, le gouverneur de Lombardie, souhaite se défaire du diktat romain (archives) © KEYSTONE/TI-PRESS/SAMUEL GOLAY


Publié le 21.04.2017


La Lombardie et la Vénétie organiseront le 22 octobre un référendum consultatif. Ces deux riches régions du nord de l'Italie désirent obtenir une plus grande autonomie de leur territoire par rapport au gouvernement de Rome.

Le gouverneur de Lombardie, Roberto Maroni, l'a annoncé vendredi en accueillant favorablement la proposition de son homologue de Vénétie, Luca Zaia. Tous deux sont de hauts dirigeants de la Ligue du Nord, le parti anti-immigrés et anti-euro qui a eu dans le passé comme objectif l'"indépendance" de la Padanie, une région imaginaire située autour du fleuve Pô, dans le nord de la péninsule.

Le référendum demandera aux citoyens de ces deux régions s'ils souhaitent plus d'autonomie par rapport au gouvernement central dans plusieurs domaines. La question en filigrane est surtout la suivante: "Voulez-vous transférer moins d'argent de vos impôts aux autres régions italiennes" moins riches ?

Si le oui l'emporte haut la main, cela renforcerait la position des deux gouverneurs dans leur négociations avec Rome, selon les médias.

Inefficace et coûteux

Le nord de l'Italie, bastion de la Ligue du Nord, a souvent considéré être d'une certaine manière "exploité" par le sud du pays en raison des centaines de milliards d'euros transférés ces dernières décennies vers le Mezzogiorno avec un succès modeste.

Certains ministres ont cependant jugé la démarche des deux régions du nord "inefficace et coûteuse".

"Au lieu de dépenser près de 50 millions d'euros des citoyens pour organiser un référendum consultatif", M. Maroni ferait mieux "de demander au gouvernement l'ouverture d'un débat sur le fond", a déclaré le ministre italien de l'agriculture Maurizio Martina.

"Un référendum coûteux et inefficace comme celui qui est proposé ne répond qu'à une logique de propagande politique", selon le ministre.

ats, afp

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