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Maduro annonce la fin du rationnement de l'électricité

Un habitant de San Cristobal contraint de s'éclairer à la bougie (archives) © KEYSTONE/EPA EFE/STR
Un habitant de San Cristobal contraint de s'éclairer à la bougie (archives) © KEYSTONE/EPA EFE/STR


Publié le 02.07.2016


Le gouvernement vénézuélien va mettre fin au rationnement de l'électricité dès lundi, a annoncé vendredi Nicolas Maduro. La plus grande centrale hydroélectrique du pays a été remise en service.

"Nous avons récupéré (la centrale) de Guri, et nous pouvons désormais offrir un service d'électricité qui fonctionne normalement", a déclaré le président vénézuélien lors d'un discours public à Caracas.

Le Venezuela, frappé par une sécheresse sévère et une grave crise économique, avait mis en place depuis février plusieurs mesures pour économiser l'électricité: baisse drastique du nombre d'heures de travail des fonctionnaires, coupures d'électricité quatre heures par jour pendant 40 jours dans les dix Etats les plus peuplés et changement du fuseau horaire en avançant l'aiguille de 30 minutes.

Le niveau d'eau du barrage de la centrale hydroélectrique de Guri, qui fournit 70% de l'énergie électrique du pays, était à un niveau anormalement bas, avait expliqué le gouvernement pour justifier ces rationnements. Selon le gouvernement socialiste, les 18 réservoirs d'eau du Venezuela ont souffert de la sécheresse provoquée par El Niño, phénomène particulièrement virulent en Amérique latine.

Mais l'opposition, majoritaire au parlement, accuse l'exécutif de ne pas avoir investi assez dans le réseau électrique pour faire face à la demande. Pendant la crise énergétique, le gouvernement a lui accusé l'opposition d'être à l'origine d'un "sabotage", faisant trois morts par électrocution. Ces accusations ont été rejetées par l'opposition, qui a dénoncé le manque d'entretien des infrastructures.

Pas de pénurie de médicaments

La ministre de la santé, Luisana Melo, a par ailleurs démenti vendredi toute pénurie de médicaments, que dénonçaient la fédération des pharmaciens et l'opposition.

Le Venezuela, autrefois riche producteur pétrolier grâce à ses réserves, est plongé dans une grave crise avec la chute des cours du brut, qui lui apporte 96% de ses devises. Cette crise se traduit par des rayons vides dans les supermarchés, une inflation parmi les plus élevées au monde et un PIB attendu en recul de 8% cette année par le Fonds monétaire international (FMI).

ats, afp

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