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Pas de tir aérien sur l'Axalp par respect pour les pilotes décédés

Le Super Puma a entièrement brûlé en s'écrasant mercredi au col du Gothard. Les deux pilotes sont morts (archives). © KEYSTONE/CHRIS VAN DEN HEIJKANT
Le Super Puma a entièrement brûlé en s'écrasant mercredi au col du Gothard. Les deux pilotes sont morts (archives). © KEYSTONE/CHRIS VAN DEN HEIJKANT


Publié le 30.09.2016


Le ministre de la défense Guy Parmelin a fait savoir vendredi qu'il annulait la démonstration de tir d'aviation sur l'Axalp (BE) les 12 et 13 octobre. La décision a été prise "par respect pour les trois pilotes militaires décédés en un mois".

Après les deux accidents qui ont endeuillé les Forces aériennes suisses et qui ont fait trois morts en quatre semaines, le conseiller fédéral Guy Parmelin s'est résolu à renoncer à cet exercice de tir aérien, a indiqué vendredi soir le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) dans un communiqué.

La décision a été prise "par égard et par respect pour les trois pilotes décédés et pour l'assistant de vol grièvement blessé".

Le commandant des Forces aériennes Aldo Schellenberg a également décidé d'annuler l'entraînement de tir prévu du 11 au 13 octobre au même endroit, qui se déroule en parallèle à la démonstration, a ajouté le DDPS.

Deux crashs

Mercredi vers midi, un hélicoptère de type Super Puma s'est écrasé tout près de l'Hospice du St-Gothard. Les deux pilotes, qui étaient des miliciens, ont perdu la vie et un assistant de vol a été grièvement blessé. L'état de santé physique et psychique de ce dernier est "très bon", indiquait jeudi à la presse Jürg Nussbaum, porte-parole des Forces aériennes suisses.

L'hélicoptère participait à un exercice d'inspection de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Peu avant, non loin de l'hospice au sommet du col, l'appareil a déposé quatre officiers français et des homologues suisses au sol. Le Super Puma a chuté en redécollant. Aucun des passagers n'a été blessé.

Les raisons du crash doivent être éclaircies. Une enquête de la justice militaire a été ouverte. Selon le chef de l'armée André Blattmann, l'hélicoptère a touché un câble électrique, mais il n'est pas clair s'il s'agit de l'unique cause de l'accident. Le crash n'est pas dû à une défaillance technique, affirmait le DDPS jeudi.

Le 29 août, un F/A-18 s'est écrasé dans la région du Susten, à cheval sur les cantons de Berne et d'Uri, quelques minutes après avoir décollé de la base de Meiringen (BE). Le pilote, un Vaudois de 27 ans encore en formation, avait perdu la vie.

L'altitude que lui avait transmise la base de Meiringen était trop basse. L'enquête de la justice militaire doit déterminer l'impact de cette indication du contrôleur aérien et son rôle dans l'accident. De son côté, Skyguide a ouvert une enquête interne.

Le pire a été évité

Le 9 juin, lors d'un vol d'entraînement de la Patrouille suisse en vue d'un show aérien à Leeuwarden, aux Pays-Bas, deux avions Tiger F-5 se sont percutés. L'un d'eux s'est abîmé dans un étang après l'éjection du pilote. L'autre appareil est parvenu à atterrir sans encombre et son occupant s'en est sorti indemne.

Le 14 octobre 2015, un accident similaire s'est produit dans une zone d'exercice inhabitée dans le département du Doubs, en France. Un F/A-18 s'y est écrasé sans faire de victime. Le pilote, qui avait pu s'éjecter, avait été blessé.

ats

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