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Pays européens et africains s'engagent à Rome sur l'immigration

Des participants à la 4e Conférence ministérielle euro-africaine
Des participants à la 4e Conférence ministérielle euro-africaine


Publié le 27.11.2014


Quelque 58 pays européens et africains se sont engagés à s'attaquer au problème de l'immigration de façon plus équilibrée, sans le restreindre à une simple question de police des frontières. Une réunion ministérielle se tenait à Rome.

Cette 4e conférence dans le cadre du "Processus de Rabat", instance de dialogue entre Europe et Méditerranée sur l'immigration, a été l'occasion d'un "sursaut par rapport à nos objectifs", s'est félicité le ministre sénégalais de l'Intérieur, Abdoulaye Daouda Diallo.

L'immigration est un problème tant pour le Nord que pour le Sud, a souligné M. Diallo lors d'une conférence de presse. Pour l'Afrique, il n'est "pas souhaitable de laisser partir l'essentiel de ses bras valides", et de l'autre côté, les pays européens "se retrouvent avec des personnes qu'ils ne peuvent pas prendre en compte", selon lui.

Il est donc nécessaire de mettre en place des programmes visant à décourager le phénomène migratoire dans les pays d'origine, mais aussi d'assurer les droits fondamentaux des migrants dans les pays d'accueil.

"L'immigration est comme l'eau"

Rome a été récemment le théâtre d'un accès de colère chez les habitants d'un quartier défavorisé, contre d'un centre d'accueil de migrants accusé de concentrer les fonds publics et de favoriser la délinquance.

C'est précisément avec ce genre de peurs qu'il faut en finir, a plaidé Anis Birou, ministre marocain en charge des Marocains de l'Etranger.

"Il est possible de faire autrement que de se replier, de penser que tous les maux de la société, c'est l'immigré", a insisté M. Birou, jugeant qu'à cet égard, un gros travail d'explications est nécessaire en Europe. Il faut "expliquer sincèrement que cette immigration, si elle est maîtrisée, est un plus", a-t-il expliqué.

"L'immigration est comme l'eau, elle irrigue nos sociétés", d'après le ministre. "S'il n'y a pas d'eau, il n'y a pas de vie, et quand il y a trop d'eau, c'est l'inondation".

ats, afp

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