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Pétrole: l'AIE abaisse ses prévisions à cause des transports

La demande de brut doit chuter cette année à 91,9 millions de barils par jour (mb/j), soit 140.000 barils par jour de moins que prévu jusqu'alors, avant de rebondir à 97,1 mb/j l'an prochain, soit 240.000 de moins que prévu archives). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT
La demande de brut doit chuter cette année à 91,9 millions de barils par jour (mb/j), soit 140.000 barils par jour de moins que prévu jusqu'alors, avant de rebondir à 97,1 mb/j l'an prochain, soit 240.000 de moins que prévu archives). © KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT


Publié le 13.08.2020


L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a abaissé jeudi ses prévisions de la demande mondiale de pétrole pour 2020 et 2021 vu la faiblesse du secteur des transports, notamment aérien, avec la crise sanitaire.

La demande de brut doit chuter cette année à 91,9 millions de barils par jour (mb/j), soit 140.000 barils par jour de moins que prévu jusqu'alors, avant de rebondir à 97,1 mb/j l'an prochain, soit 240.000 de moins que prévu.

"Les secteurs du transport aérien et terrestre, qui constituent tous deux des composantes essentielles de la consommation de pétrole, continuent à connaître des difficultés", note l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.

L'agence basée à Paris, qui conseille des pays développés sur leur politique énergétique, explique en particulier avoir revu à la baisse ses perspectives pour l'an prochain car "le secteur aérien va probablement mettre plus longtemps à se remettre".

La pandémie de Covid-19 a en effet mis quasiment à l'arrêt le trafic aérien, qui reprend maintenant très doucement.

Selon des statistiques citées par l'AIE, le trafic mondial était ainsi en juillet encore en baisse des deux tiers par rapport à la normale, après -75% en juin et -79% en mai.

"Les voyages d'affaires vont rester très réduits au niveau mondial tant qu'un vaccin ne sera pas trouvé, tandis que les voyages de loisirs seront essentiellement limités aux vols intérieurs et court-courrier", estime l'AIE.

Ces difficultés dans les transports et la chute de l'activité en général avaient conduit l'AIE à anticiper un effondrement historique de la demande de brut cette année. Elle doit rebondir l'an prochain mais sans toutefois revenir aux niveaux de 2019.

Face à cette situation, les pays producteurs ont fini par ajuster l'offre de brut pour soutenir des cours qui se sont effondrés avec la crise et se sont désormais stabilisés.

La production est toutefois repartie à la hausse en juillet, note l'AIE. L'organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait ainsi indiqué mercredi avoir plus pompé le mois dernier, notamment l'Arabie saoudite.

"L'incertitude actuelle concernant la demande, à cause du Covid-19, avec la possibilité d'une production en hausse, signifient que le rééquilibrage du marché reste délicat", met en garde l'AIE.

ats, awp, afp

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