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Pierre Condamin-Gerbier condamné à deux ans de prison avec sursis

Pierre Condamin-Gerbier a dit regretter le tort qu'il a causé (ac.)
Pierre Condamin-Gerbier a dit regretter le tort qu'il a causé (ac.)


Publié le 19.12.2014


Pierre Condamin-Gerbier écope définitivement de deux ans de prison avec sursis au terme d'un procès-éclair. Le Tribunal pénal fédéral l'a reconnu coupable de service de renseignements économiques et de violation du secret commercial au préjudice de son ex-employeur, la banque Reyl.

Le TPF de Bellinzone a entériné vendredi l'accord négocié entre le Ministère public de la Confédération et l'accusé. Il a condamné Pierre Condamin-Gerbier au terme d'une procédure simplifiée.

Ressortissant français domicilié dans le canton de Vaud, cet homme de 44 ans a exprimé vendredi ses regrets pour le tort qu'il a causé à la banque Reyl. Entre février et juillet 2013, dans le sillage de l'affaire Cahuzac, il avait transmis d'innombrables informations à la presse et aux autorités françaises.

Volonté de nuire

Ces renseignements étaient pour la plupart "sans aucun fondement concret, et pour certains erronés". L'homme avait voulu nuire au groupe Reyl après son licenciement et était conscient du tort qu'il pouvait causer.

Dans une réaction diffusée immédiatement après le verdict, la Banque Reyl a pris acte avec satisfaction du jugement par le biais de son avocat, Vincent Jeanneret. Le Groupe Reyl précise qu'il souhaitait "le rétablissement de la vérité, ayant souffert des témoignages fantaisistes et des fausses accusations de Pierre Condamin-Gerbier".

Huis clos

Arrêté en juillet 2013, l'ex-cadre de la banque genevoise avait passé deux mois et demi en détention préventive avant d'être remis en liberté le 18 septembre 2013. Il avait ensuite gardé le silence pendant toute la procédure après être passé aux aveux.

Exceptionnellement, son procès s'est déroulé à huis clos. Seuls les journalistes accrédités ont pu assister aux délibérations. Pierre Condamin-Gerbier, qui est aujourd'hui dans une situation financière difficile, a reconnu les prétentions civiles de la banque Reyl, qui se montent à 241'000 francs.

De plus, les frais de procédure de 29'000 francs sont à sa charge. La Confédération versera une indemnité de près de 63'000 francs à son avocat pour ses honoraires. Dès que sa situation financière le permettra, l'ex-cadre devra rembourser ces frais.

ats

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