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Pierre-Yves Maillard obtient haut la main sa dérogation

Le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard est acclamé lors du congrès extraordinaire du Parti Socialiste Vaudois © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON
Le conseiller d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard est acclamé lors du congrès extraordinaire du Parti Socialiste Vaudois © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON


Publié le 27.09.2016


Pierre-Yves Maillard pourra se présenter à un quatrième mandat de conseiller d'Etat lors des élections cantonales de fin avril. Le congrès du Parti socialiste vaudois lui a accordé la dérogation nécessaire par un score sans appel de 306 voix sur 336 bulletins rentrés.

La victoire est totale pour le président du gouvernement vaudois. C'est un véritable plébiscite qu'il a obtenu devant le congrès extraordinaire du PSV réuni mardi soir au Casino de Montbenon à Lausanne, malgré quelques voix discordantes de la Jeunesse socialiste qui prônait le refus des dérogations.

Mesurer les progrès

Avant le vote, Pierre-Yves Maillard a plaidé lui-même pour cette dérogation. Il s'est adressé durant 15 minutes aux membres du parti, déployant une fois de plus son talent d'orateur. Il a appelé à mesurer "le chemin parcouru" en matière de progrès sociaux.

Au moment de son entrée en politique Parti socialiste, les crèches étaient inexistantes même à Lausanne, il n'y avait pas de prestations complémentaires pour les familles et l'aide sociale était remboursable, a-t-il mentionné à titre d'exemples négatifs.

Arrêt envisagé

Depuis cette époque, "beaucoup de rêves se sont concrétisés, ils sont devenus des réalités", a souligné Pierre-Yves Maillard. Et alors "j'ai envisagé d'arrêter, même en cours de législature. Ce serait un beau moment pour arrêter. Mais la direction du parti m'a répondu: pas question", a révélé le président vaudois.

Pierre-Yves Maillard a donc décidé de continuer et même de demander une dérogation afin de mener à bien encore une législature. Le menu est chargé et le combat sera "difficile", a-t-il averti. Réaliser la réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III) sans programme d'austérité sera une de ces tâches à réussir.

Travailler pour les gens

Plus largement, le Parti socialiste doit "reconquérir" des voix et gagner la bataille du Grand Conseil, qui sera au coeur du combat. Et pour retrouver le succès après le recul des fédérales, les socialistes doivent travailler "pour les gens, ceux qui comptent les billets de 20 francs".

Pierre-Yves Maillard a mis en garde contre la menace de "l'élitisme" au sein du parti socialiste. Il ne faut pas se focaliser sur "les universitaires". Penser aux ouvriers et miser sur les avancées sociales afin de ne "pas laisser l'avenir à l'extrême droite", a conclu le conseiller d'Etat.

Anne-Catherine Lyon absente

Au départ, le congrès aurait dû se prononcer aussi sur le sort de la conseillère d'Etat socialiste Anne-Catherine Lyon. Désavouée par le Comité directeur du parti, elle a fini par jeter l'éponge la semaine dernière.

Le président du PSV Stéphane Montangero a indiqué que "le temps n'était pas encore venu" de rendre hommage au travail exceptionnel de la ministre, absente mardi soir du congrès. Trois députés ont aussi obtenu des dérogations pour un mandat supplémentaire: Roxanne Meyer Keller, Fabienne Freymond Cantone et Nicolas Mattenberger.

Roxanne Meyer candidate

Roxanne Meyer Keller a même réservé une surprise au congrès en annonçant qu'elle était candidate à la candidature pour le poste socialiste à repourvoir au Conseil d'Etat. "Je suis transparente avec vous, c'est ma façon de fonctionner", a-t-elle déclaré.

ats

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