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Polanski et les Oscars, divorce confirmé au tribunal

Roman Polanski soutenait dans son assignation que l'académie des Oscars aurait dû lui donner un "préavis raisonnable" avant toute mesure d'exclusion (archives). © KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA
Roman Polanski soutenait dans son assignation que l'académie des Oscars aurait dû lui donner un "préavis raisonnable" avant toute mesure d'exclusion (archives). © KEYSTONE/EPA/JULIEN DE ROSA


Publié le 26.08.2020


Une juge californienne a débouté mardi Roman Polanski, qui avait saisi la justice contre son exclusion de la prestigieuse académie des Oscars. Visé par des accusations de viol, le cinéaste de 87 ans a vu son étoile nettement pâlir avec le mouvement #MeToo.

Ce revers judiciaire marque une étape supplémentaire dans la prise de distance d'Hollywood vis-à-vis du réalisateur franco-polonais, qui a fui les Etats-Unis il y a quatre décennies après avoir plaidé coupable de détournement de mineure.

La magistrate, qui siège dans un tribunal de Los Angeles, a estimé dans sa décision que l'académie des arts et des sciences du cinéma "était fondée" à exclure de ses rangs M. Polanski. Cette exclusion était "motivée par des preuves" et "ne relevait pas d'un caprice ou de l'arbitraire", a ajouté la juge.

Exclu "avec effet immédiat"

Le 3 mai 2018, l'académie des arts et des sciences du cinéma, qui remet les Oscars et compte plus de 7000 membres, avait annoncé l'exclusion de M. Polanski en même temps que celle de l'acteur Bill Cosby, condamné pour agression sexuelle. La décision avait été transmise par courrier le jour même au réalisateur, "avec effet immédiat".

M. Polanski, qui a fêté ses 87 ans la semaine dernière, soutenait dans son assignation que l'académie aurait dû lui donner un "préavis raisonnable" avant toute mesure d'exclusion et "une chance raisonnable de se faire entendre".

Le cinéaste avait plaidé coupable en 1977 de détournement de mineure pour avoir eu des relations sexuelles illégales avec Samantha Geimer, alors âgée de 13 ans. Ce seul chef d'accusation retenu était le résultat d'un accord négocié avec la justice, après que M. Polanski a été inculpé initialement de chefs d'accusation plus graves, notamment viol d'une mineure sous l'emprise de stupéfiants.

Samantha Geimer, qui a déjà expliqué avoir pardonné à M. Polanski, l'avait appuyé dans sa démarche de réadmission.

ats, afp

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