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Premier sommet européen des 27+1 en pleine tempête post-Brexit

Jeremy Hunt va très probablement briguer la succession de David Cameron (archives). © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN
Jeremy Hunt va très probablement briguer la succession de David Cameron (archives). © KEYSTONE/EPA/ANDY RAIN
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont s'efforcer de tirer les leçons du Brexit (image symbolique). © KEYSTONE/AP/VIRGINIA MAYO
Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont s'efforcer de tirer les leçons du Brexit (image symbolique). © KEYSTONE/AP/VIRGINIA MAYO


Publié le 28.06.2016


Les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne vont presser mardi le Royaume-Uni de déclencher la procédure de divorce sans perdre de temps. Ils vont aussi s'efforcer de tirer les leçons du Brexit pour l'Europe pour éviter une contagion à d'autres pays.

L'Allemagne, la France et l'Italie ont annoncé leur volonté de donner une "nouvelle impulsion" au projet européen. Dans le même temps, ces pays ont exclu toute négociation avec Londres, tant que la demande de sortie de l'UE n'aurait pas été formalisée.

Parallèlement, en vue d'éviter que les "forces centrifuges" ne gagnent du terrain en Europe et que le vote britannique ne donne des idées à d'autres pays, "nous allons présenter une proposition à nos collègues", chefs d'Etat ou de gouvernement des autres pays de l'UE, pour "donner une nouvelle impulsion" au projet européen "au cours des prochains mois", a annoncé la chancelière allemande Angela Merkel.

Le dîner du mardi sera dédié au Brexit avec les "explications" du Premier ministre britannique David Cameron. "Quelques principes devraient ressortir de cette discussion: prendre acte du résultat du référendum, insister sur le fait que dans cette situation le Traité de Lisbonne définit un cadre juridique ordonné", à savoir la "clause de retrait" (article 50), a souligné un diplomate de haut rang.

Le lendemain, au petit-déjeuner, le président du Conseil Donald Tusk réunira de façon "informelle" les 27 autres dirigeants, sans David Cameron. La discussion portera sur les conséquences de la séparation britannique et de l'avenir des relations avec le Royaume-Uni.

Retombées économiques

Outre l'impatience de ses partenaires européens, le Royaume-Uni doit gérer les retombées économiques.

L'agence de notation Standard & Poor's a ainsi retiré lundi au Royaume-Uni sa précieuse note "AAA" (la plus haute), qu'elle lui attribuait depuis un demi-siècle et lui permettait d'emprunter à des taux avantageux sur les marchés. Réaction similaire de sa concurrente Fitch, qui a fait passer sa note d'AA+ à AA avec perspective négative (elle pourrait donc être encore abaissée dans les prochains mois).

Johnson temporise

De son côté, le chef de file des partisans du Brexit, Boris Johnson, a opté pour un ton inhabituellement conciliant vis-à-vis de ses adversaires d'hier, martelant que le Royaume-Uni fait "partie de l'Europe" et que la coopération avec ses voisins allait "s'intensifier".

Le ministre de la santé Jeremy Hunt a lui estimé lundi qu'un 2e référendum sur l'appartenance à l'UE pourrait avoir lieu si Bruxelles autorise la Grande-Bretagne à contrôler totalement ses frontières.

Du côté des travaillistes, leur chef Jeremy Corbyn, accusé en interne de ne pas avoir assez milité pour un maintien dans l'UE, a annoncé qu'il ne démissionnerait pas, même si plus de la moitié de son cabinet fantôme a déjà déserté en signe de protestation.

ats, reu

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