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Prêtre égorgé à Rouen: piste privilégiée pour le second assaillant

Les deux assaillants ont égorgé le prêtre de l'église de Saint-Pierre-du-Rouvray, près de Rouen. © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON
Les deux assaillants ont égorgé le prêtre de l'église de Saint-Pierre-du-Rouvray, près de Rouen. © KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON


Publié le 28.07.2016


Les enquêteurs suspectent que le second auteur de l'attaque dans une église près de Rouen, en France, était un jeune homme recherché depuis quelques jours par les services antiterroristes pour une menace d'attentat. Son identification est toujours en cours.

Une carte d'identité au nom d'Abdel Malik P. a été retrouvée lors d'une perquisition menée mardi au domicile familial d'Adel Kermiche, le premier tueur formellement identifié. "Plusieurs éléments laissent penser qu'il s'agit du deuxième assaillant", a précisé mercredi soir une source proche de l'enquête.

Abdel Malik P. est un jeune homme de 19 ans, originaire de l'est de la France, qui n'avait pas fait l'objet de condamnation, a-t-elle précisé. Comme il n'a pas été condamné, la justice ne dispose "pas de ses empreintes, ni de son ADN dans ses fichiers, ce qui retarde son identification formelle", a-t-elle ajouté.

"Prêt à participer à un attentat"

Le 22 juillet, quatre jours avant l'attaque contre l'église, l'unité de coordination de la lutte antiterroriste a diffusé une note dans laquelle elle dit avoir "été rendue destinataire d'une information d'une source fiable" sur un individu "qui serait prêt à participer à un attentat sur le territoire national", a précisé une autre source proche de l'enquête. Cette information est accompagnée d'une photographie de l'individu, qui "ressemble fortement" à Abdel Malik P., a affirmé cette source.

Mais en l'absence d'identité, de cible, de date ou de modus operandi pour ce projet d'attentat, les services antiterroristes ne savaient alors pas de qui il s'agit.

Adel Kermiche avait été, lui, rapidement identifié par les enquêteurs. Agé de 19 ans, il avait été mis en examen, placé sous contrôle judiciaire, puis en détention provisoire, pour avoir tenté par deux fois en quelques mois en 2015 de gagner la Syrie. Le 18 mars, une juge antiterroriste avait décidé de le remettre en liberté et de l'assigner à résidence sous surveillance électronique. Le parquet avait fait appel, mais n'avait pas obtenu gain de cause.

Les deux assaillants, qui ont déclaré être membres de l'Etat islamique, ont été abattus par la police.

ats, afp

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