L'Université de Neuchâtel se dote d'un règlement en matière de respect de l'intégrité scientifique qui punit le plagiat, y compris celui des professeurs. Ce document fait partie des mesures prises après la crise qui a secoué l'institution académique en 2013.

Ce règlement sur le respect de l'intégrité scientifique remplace la directive sur la fraude estudiantine. "Il étend les comportements problématiques à toute la communauté académique, y compris les chercheurs", a expliqué mercredi le porte-parole de l'Université Fabian Greub.

Ces nouvelles dispositions tirent les leçons de la crise qu'avait traversée l'Université de Neuchâtel, a ajouté le porte-parole. Un professeur avait été accusé de plagiat "par négligence". L'idée de promulguer un règlement était déjà dans l'air, mais cette affaire qui a terni l'image de l'institution a accéléré les travaux.

Comportements répréhensibles

Le document dresse une liste de comportements qui méritent une sanction. Ces comportements vont du manque de rigueur dans les citations jusqu'à la falsification de données scientifiques en passant par l'appropriation des idées d'autrui ou l'oubli de mentionner des conflits d'intérêts.

Le règlement énumère aussi une liste de sanctions qui peuvent être prises par les autorités universitaires. Lorsqu'il ne sera pas possible d'établir clairement les faits à l'aide d'une investigation sommaire, une commission dirigée par des personnalités externes sera saisie en vue d'une enquête approfondie.

Cet outil entend également jouer un rôle de prévention avec des actions de communication et de formation. Il entrera en vigueur avec la nouvelle rentrée académique le 1er août, a précisé l'université dans un communiqué.

L'Université de Neuchâtel disposera également dès cette date d'un règlement révisé concernant la prévention et la gestion des conflits au sein de la communauté universitaire.

ats