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Suisse-Slovaquie: discussion constructive entre présidents

Andrej Kiska (d.) a visité l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) en compagnie du président de la Confédération, Johann Schneider Ammann. © KEYSTONE/MANUEL LOPEZ
Andrej Kiska (d.) a visité l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) en compagnie du président de la Confédération, Johann Schneider Ammann. © KEYSTONE/MANUEL LOPEZ


Publié le 21.10.2016


Johann Schneider-Ammann a reçu vendredi le président slovaque Andrej Kiska, dont le pays assume la présidence de l'UE. Au coeur de la rencontre: la relation entre Berne et Bruxelles. Une détérioration de cette relation "ne servirait à personne", estime M. Kiska.

Au cours d'un déjeuner de travail officiel au domaine du Lohn, à Kehrsatz (BE), les deux présidents ont abordé l'épineux dossier de la mise en oeuvre de l'initiative "sur l'immigration de masse", qui pose des problèmes cornéliens tant aux négociateurs suisses qu'à l'Union européenne. Et plus précisément la proposition du Conseil national sur la préférence nationale dite "light".

"Nous avons présenté dans les grandes lignes où en est notre processus et avons répété quels sont nos intentions et nos objectifs", a déclaré M. Schneider-Ammann devant les médias après la rencontre. Il a ajouté que les conseiller fédéraux Didier Burkhalter (affaires étrangères) et Simmonetta Sommaruga (justice et police) avaient participé à cette discussion.

"Nous avons répondu aux questions sur la proposition débattue au Conseil national et sur ce qui pourrait se passer en décembre lorsqu'elle sera soumise au Conseil des Etats", a encore relaté le président de la Confédération. Le temps presse: le processus doit aboutir d'ici au mois de février 2017.

Une solution en fin d'année

Berne a multiplié les contacts avec Bratislava cette année, alors que la Slovaquie assume depuis le 1er juillet la présidence du Conseil de l'Union européenne. M. Schneider-Ammann s'était rendu en Slovaquie en juin, accompagné du négociateur en chef dans le dossier UE et secrétaire d'Etat Jacques de Watteville.

Les interlocuteurs slovaques avaient assuré à cette occasion que leur pays, dans le cadre de la présidence de l'Union européenne, "contribuerait en tant qu'intermédiaire à la recherche d'une solution dans l'intérêt des deux parties."

Les relations entre la Suisse et l'UE sont bonnes, a tenu à rappeler M. Kiska. Une détérioration de cette relation "ne servirait à personne. Nous devons encore y travailler". Il s'est toutefois dit confiant qu'une solution sera en bonne voie à la fin de cette année. Interrogé sur la compatibilité - ou non - de la proposition "préférence nationale light" avec la libre circulation des personnes, M. Kiska n'a pas souhaité à ce stade prendre position.

Visite de l'EPFZ

Comme un mantra, les deux hommes ont insisté sur la nécessité d'une bonne coopération dans les domaines de la recherche, la formation et l'innovation, ainsi que dans la lutte contre le chômage des jeunes. "Nous pouvons beaucoup apprendre de la Suisse" dans ces domaines, a souligné M. Kiska, présentant la Suisse comme un modèle, un leader.

Avant la réception au Lohn, Andrej Kiska avait eu droit à une visite de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) en compagnie du président de la Confédération. "J'ai discuté avec des étudiants et des pédagogues (slovaques, ndlr.) et je leur ai demandé de rentrer au pays, nous avons besoin d'eux!" Cette visite de la haute école pourrait "déboucher sur des projets de recherche communs", a espéré M. Schneider-Ammann.

ats

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