Chaque match sur "le" court de Roger Federer est désormais une souffrance. Stan Wawrinka ne finit pas de trembler à Bâle, mais la bonne nouvelle veut qu'il soit toujours "vivant" !

Deux jours après avoir frôlé la correctionnelle devant Marco Chiudinelli lors d'un derby suisse qui s'était joué sur un rien et qui lui a permis de renouer enfin avec la victoire dans ces Swiss Indoors, le Champion de l'US Open s'est embarqué devant un nouveau marathon face à Donald Young (ATP 83), l'ancien grand espoir du tennis U.S. Il s'est finalement imposé 7-6 (7/4) 6-7 (3/7) 6-4 sur sa seconde balle de match après 2h17' de match dans un dernier jeu qui l'a vu armer trois de ses seize aces pour se hisser en quart de finale. Un stade de la compétition qu'il atteint seulement à Bâle pour la quatrième fois en treize participations.

Un long tunnel

Stan Wawrinka le reconnaîtra très volontiers: il aurait dû faire l'économie d'un troisième set. N'a-t-il pas servi pour le gain de la rencontre à 7-6 5-3 avant d'entrer dans un long tunnel ? Heureusement, il a très vite revu la lumière au troisième avec un break réussi d'entrée de jeu qui a apaisé toute la fureur intérieure qui devait le dévorer.

Pour devenir dimanche le premier joueur suisse de l'histoire à enlever deux titres ATP à domicile lors de la même année, Stan Wawrinka doit encore, bien sûr, élever le niveau de son jeu. Face à Young, il a témoigné d'un certain manque de réalisme sur les balles de break. Il devait en galvauder cinq lors des deux premiers sets avant de ravir, enfin, le service de Young à 4-3 sur une double faute. Seulement, le Vaudois "caviardait" le jeu suivant sur son service pour permettre à l'Américain d'obtenir un sursis alors que la messe semblait dite. Dans cette fin de second set, Wawrinka "couronnait" en quelque sorte le travail avec quatre fautes directes au cours du jeu décisif, les deux premières en revers et les deux dernières en coup droit, pour laisser Young revenir à une manche partout.

Croire en son étoile malgré tout

Vendredi, Stan Wawrinka affrontera à nouveau un gaucher en la personne du vainqueur de la rencontre qui devait opposer Mischa Zverev (ATP 72) à Guido Pella (ATP 59). Même s'il ne peut pas à Bâle cultiver le moindre excès de confiance, Stan Wawrinka devrait logiquement s'imposer devant l'Allemand ou l'Argentin. Les deux victoires acquises face à Chiudinelli et à Young doivent agir comme un déclic. Le Vaudois peut, malgré tout, croire en son étoile dans la Halle Saint-Jacques même si l'opposition demeure redoutable.

On pense en premier lieu à Marin Cilic qu'il pourrait retrouver vendredi en demi-finale et au vainqueur du duel de vendredi entre Kei Nishikori et Juan Martin del Potro. Ce quart de finale entre le Japonais et l'Argentin sera, en fait, une demi-finale avant la lettre sans faire injure à Gilles Muller (ATP 37) et à Federico Delbonis (ATP 48), les deux autres rescapés du bas du tableau.

ats