D'ici 2040, le nombre de voyageurs et de marchandises voyageant par rail va fortement progresser. L'Office fédéral du développement territorial a présenté mardi un rapport à ce sujet. Il permet une meilleure planification des trafics ferroviaire et routier.

L'utilisation des transports publics (trains, trams et bus) devrait augmenter de moitié plus jusqu'en 2040, soit la plus forte progression pour le transport de personnes. Selon les projections, 33,6 milliards de kilomètres seront parcourus par rail.

Le nombre de personnes à se déplacer en vélo ou à pied dans les villes va augmenter de 32%, pour atteindre 10 milliards de kilomètres parcourus.

Route reste n°1

Malgré cela, la route restera le principal moyen de transport, tant pour les personnes que pour les marchandises, constate l'Office du développement territorial (ARE) dans ses perspectives à long terme. Les automobilistes devraient ainsi rouler 100 milliards de kilomètres principalement entre les villes.

La mise en oeuvre du fonds routier devrait permettre de supprimer certains goulets d'étranglement, mais pas tous, a averti Jean-Bernard Duchoud, sous-directeur de l'Office fédéral des routes. Les bouchons continueront donc de faire partie du quotidien de certains pendulaires.

Les voyageurs, et notamment les retraités encore actifs, se déplaceront davantage pour les loisirs (+32%) et pour faire ses courses (+38%), alors que le nombre de travailleurs pendulaires ne devrait augmenter que plus faiblement (+18%).

L'ouverture du tunnel du Gothard et celle du tunnel de base du Ceneri aura comme effet d'augmenter le nombre de marchandises transportées par rail, qui devrait atteindre près de 40% du fret transporté d'ici 25 ans environ, contre près de 37% actuellement.

Méthodologie

Pour réaliser ces projections, l'ARE s'est basée sur un scénario de référence, qui reprend les tendances actuelles, complété par trois scénarios alternatifs. Ces derniers varient selon différentes structures d'habitat (densification ou étalement urbain par ex) et de travail.

ats