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Toujours sans nouvelles des 129 lycéennes enlevées au Nigeria

Le général Olukolade regrette la controverse qu'il a créée (Arch).
Le général Olukolade regrette la controverse qu'il a créée (Arch).


Publié le 18.04.2014


Le ministère de la Défense du Nigeria a reconnu vendredi que la plupart des 129 lycéennes enlevées lundi par les islamistes de Boko Haram dans le nord-est du pays sont toujours portées disparues. Des familles ont entrepris d'organiser elles-mêmes des recherches.

L'armée avait prétendu mercredi que seulement huit des lycéennes kidnappées à Chibok étaient encore retenues et que les 121 autres avaient pu s'échapper. Mais cette affirmation avait été contredite jeudi par les autorités régionales et la directrice du lycée, selon laquelle 14 adolescentes seulement ont retrouvé la liberté.

Regrets de l'armée

"A la lumière du démenti de la directrice du lycée, le quartier général de la Défense souhaite s'en remettre aux déclarations de la directrice et du gouverneur (de l'Etat de Borno où a eu lieu l'enlèvement) sur le nombre de lycéennes toujours portées disparues et retirer cet élément d'une déclaration précédente", a déclaré le général Chris Olukolade, porte-parole des armées, dans un communiqué.

Ce dernier a dit regretter la controverse qu'il a lui-même provoquée, disant avoir agi de bonne foi et sans intention de tromper le public sur une affaire qui a suscité une vive émotion au Nigeria et à l'étranger.

Ratisser la brousse

Le général Olukolade a indiqué que les recherches se poursuivaient avec l'aide de milices pro-gouvernementales et de chasseurs. De leur côté, des familles des lycéennes voulant tout faire pour retrouver leurs enfants ont décidé de fouiller la région du rapt.

"Certains de nos parents vont jusqu'à ratisser la brousse", a dit la directrice du lycée de Chibok, Mme Asabe Kwambura, ajoutant que des familles se sont cotisées pour acheter du carburant pour des motos et autres véhicules participant aux recherches.

Le gouverneur de l'Etat de Borno a déjà offert 50 millions de nairas (262'000 francs) à toute personne pouvant donner des informations permettant la libération des victimes encore prisonnières.

Attentat inédit à Abuja

De son côté, le président Goodluck Jonathan a rencontré jeudi ses responsables de la sécurité pour faire le point sur l'affaire. Une autre réunion est prévue pour la semaine prochaine.

ats, afp

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