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Trois ex-cadres de l'UMP en garde à vue

L'ancien directeur général de l'UMP Eric Cesari est en garde à vue.
L'ancien directeur général de l'UMP Eric Cesari est en garde à vue.


Publié le 02.10.2014


France • Trois anciens responsables de l'UMP ont été placés en garde à vue jeudi dans le cadre de l'affaire Bygmalion, a-t-on appris de source judiciaire. La société de communication est sous enquête pour des soupçons de fausses factures durant la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012.

Bygmalion était chargée d'organiser les meetings de campagne du président-candidat. Les trois personnes ont été interpellées à leur domicile et placées en garde à vue à l'Office central de lutte contre la corruption, à Nanterre (Hauts-de-Seine), a-t-on précisé de source proche de l'enquête.

Il s'agit de l'ancien directeur général de l'UMP Eric Cesari, de l'ex-directrice des affaires financières Fabienne Liadzé et de l'ancien directeur de la communication Pierre Chassat.

Mercredi, trois anciens dirigeants de la société Bygmalion ont été inculpés dans cette affaire, après 48 heures de garde à vue. Bastien Millot et Guy Alvès, les deux fondateurs de Bygmalion, sont poursuivis pour "complicité de faux et complicité d'usage de faux".

Franck Attal, l'ancien patron de la filiale événementielle de Bygmalion, Event & Cie, est mis en examen pour "faux et usage de faux".

Vaste fraude confirmée

Devant le juge d'instruction, Guy Alvès a confirmé sa participation à une vaste fraude permettant de maquiller le compte de campagne de Nicolas Sarkozy. "Un dispositif (...) aux termes duquel l'UMP prenait en charge de façon irrégulière des frais de campagne de Nicolas Sarkozy", a déclaré son avocat Me Patrick Maisonneuve.

Bastien Millot est un proche de l'ancien président de l'UMP Jean-François Copé. Ce dernier a été contraint à la démission en mai, après des révélations sur ce montage par son propre directeur de cabinet Jérôme Lavrilleux.

Les magistrats et les policiers enquêtent sur ce système de fausses factures. Il visait à cacher un dépassement du plafond autorisé - 22,5 millions d'euros - pour les dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy.

L'ancien président a récemment opéré son retour en politique dans la perspective de la présidentielle de 2017. Il a affirmé le 21 septembre sur la chaîne de télévision France 2 avoir appris le nom de Bygmalion "longtemps après la présidentielle" de 2012.

ats, reu, afp

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