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Trois Palestiniens et un Israélien tués lors de plusieurs attaques

Les violences ont tué 214 Palestiniens, 34 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis octobre. © KEYSTONE/EPA/ABED AL HASHLAMOUN
Les violences ont tué 214 Palestiniens, 34 Israéliens, deux Américains, un Erythréen et un Soudanais depuis octobre. © KEYSTONE/EPA/ABED AL HASHLAMOUN


Publié le 01.07.2016


Deux Palestiniens et un Israélien sont morts vendredi lors de nouvelles agressions en Cisjordanie, qui ont mené Israël à boucler Hébron et geler une partie des fonds transférés aux Palestiniens. Un assaillant palestinien a également été tué près de Tel-Aviv.

Vendredi, "un homme d'une cinquantaine d'années est mort d'asphyxie après que les soldats (israéliens) ont utilisé des gaz lacrymogènes contre des Palestiniens à Qalandia", a annoncé le ministère palestinien de la Santé.

Des journalistes étaient au village de Qalandia, qui sépare Ramallah de Jérusalem-Est. Ils ont indiqué que des Palestiniens, qui attendaient de franchir le point de passage pour prier à la mosquée al-Aqsa, ont lancé des pierres en direction des forces de sécurité israéliennes, avant que celles-ci ne répliquent.

A la mi-journée, environ 280'000 Palestiniens avaient assisté à la prière du dernier vendredi du mois sacré du ramadan à la mosquée Al-Aqsa. Un porte-parole de la mosquée a dit en attendre encore davantage dans la soirée.

A Netanya près de Tel-Aviv, un autre Palestinien originaire de Tulkarem en Cisjordanie a blessé vendredi après-midi à coups de couteau un homme et une femme. Il a été tué par un passant.

Hébron bouclée

Quelques heures plus tôt, "un terroriste a ouvert le feu sur le véhicule d'une famille israélienne sur la route 60, au sud de Hébron", provoquant "un accident qui a tué un passager et en a blessé trois", a indiqué l'armée. Le Palestinien, armé, est toujours en fuite.

Suite aux attaques, Israël a imposé un bouclage à la ville de Hébron et à sa région, a annoncé l'armée israélienne. La durée de cette mesure n'a pas été précisée.

L'Etat hébreu, qui occupe la Cisjordanie depuis 1967, va également déployer deux bataillons d'infanterie composés de centaines de soldats autour de cette ville. Il s'agit de "la mesure la plus substantielle sur le terrain depuis 2014", a déclaré le porte-parole de l'armée Peter Lerner.

Hébron est une poudrière depuis que 500 colons se sont installés dans le centre historique. Barricadés sous haute protection militaire, ils vivent retranchés derrière une zone tampon désormais interdite d'accès aux 200'000 habitants palestiniens.

Argent gelé par Israël

La ville, et plus particulièrement le Tombeau, a concentré une partie des violences qui secouent depuis début octobre les Territoires palestiniens et Israël. Plus tôt dans la journée, une Palestinienne avait tenté de poignarder des gardes-frontières israéliens à Hébron, avant d'être abattue.

En représailles aux attaques commises ces derniers jours en Cisjordanie, Israël va geler certains transferts fiscaux et douaniers palestiniens, ont déclaré les services du Premier ministre Benjamin Netanyahu. L'Autorité palestinienne verse généralement une allocation mensuelle de soutien aux familles des Palestiniens tués y compris en commettant des attaques.

Cesser la colonisation

De leur côté, le Quartette sur le Proche-Orient - Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU - ont appelé Israël à cesser sa politique de colonisation en Cisjordanie et les Palestiniens à renoncer à la violence, dans un rapport très attendu publié vendredi.

Les colonies israéliennes, les démolitions de maisons palestiniennes et la confiscation de terrains de la part d'Israël "sapent la viabilité de la solution à deux Etats", c'est-à-dire Israël et un Etat palestinien coexistant pacifiquement, estime le Quartette dans ce rapport.

Palestine "sous occupation militaire et coloniale"

Benjamin Netanyahu a qualifié de "mythe" l'idée que la colonisation israélienne des territoires palestiniens sapait la paix.

Un haut responsable palestinien, Saëb Erekat, a lui regretté que le rapport critique les deux parties: "Cela ne répond pas aux attentes de notre nation qui vit sous une occupation militaire et coloniale".

ats, afp

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