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Trump premier résultat en cherchant "raciste" sur Twitter

Twitter a pour la première fois le 26 mai signalé un message de Donald Trump comme trompeur, avant d'en épingler un autre, trois jours plus tard, pour "apologie de la violence" (archives). © KEYSTONE/AP/Patrick Semansky
Twitter a pour la première fois le 26 mai signalé un message de Donald Trump comme trompeur, avant d'en épingler un autre, trois jours plus tard, pour "apologie de la violence" (archives). © KEYSTONE/AP/Patrick Semansky


Publié le 03.06.2020


Le président américain Donald Trump apparaît en premier résultat des comptes suggérés en tapant en anglais le mot "raciste" dans la recherche Twitter. Cette association est le résultat d'un algorithme gérant le réseau social.

Le journal britannique The Independent est le premier mercredi à avoir relevé cette curiosité dans un contexte de manifestations généralisées à travers les Etats-Unis contre le racisme et les violences policières.

"Si un compte est régulièrement associé à certains termes, ils peuvent émerger ensemble dans les recommandations par le biais d'un algorithme", a simplement expliqué un porte-parole de Twitter.

Le réseau social a pour la première fois le 26 mai signalé un tweet de Donald Trump comme trompeur, avant d'en épingler un autre, trois jours plus tard, pour "apologie de la violence".

Plusieurs variables utilisées

Le président républicain, suivi par plus de 80 millions de personnes sur le réseau social, avait riposté entre-temps en signant un décret visant à limiter la protection judiciaire des réseaux sociaux.

Pour Greg Sterling, rédacteur du site spécialisé dans les moteurs de recherche Search Engine Land, le fait que Donald Trump soit suggéré en premier en cherchant "raciste" sur Twitter n'est pas un nouvel épisode de ce conflit ouvert, mais plutôt le reflet d'un "grand nombre de personnes utilisant les mots 'raciste' ou 'racisme' pour décrire ou répondre" au président ou le résultat d'un "effort concerté pour associer le compte de Trump à ces termes".

L'algorithme de Twitter, explique le spécialiste, utilise tout un tas de variables mettant en principe la plate-forme à l'abri de toute tentative de manipulation.

C'est aussi censé être le cas de celui de Google, pourtant victime en 2003 d'une manoeuvre dite de "bombardement" pour qu'apparaisse tout en haut le nom de l'ancien président George W. Bush en cherchant l'expression "échec misérable".

Seule une analyse poussée permettrait de faire explicitement la lumière sur les mécanismes associant Donald Trump et racisme, note Kjerstin Thorson, enseignante de l'université du Michigan spécialisée dans la politique et les réseaux sociaux.

ats, afp

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