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UBS enregistre un bénéfice supérieur aux attentes au 2e trimestre

Selon son directeur général Sergio Ermotti, UBS a réalisé un résultat solide au 2e trimestre 2016 (archives). © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
Selon son directeur général Sergio Ermotti, UBS a réalisé un résultat solide au 2e trimestre 2016 (archives). © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS


Publié le 29.07.2016


UBS a réalisé une performance solide au deuxième trimestre 2016, supérieure aux attentes. Le numéro un bancaire helvétique a enregistré un bénéfice net de 1,03 milliard de francs, en baisse de 14% sur un an.

Le résultat a toutefois bondi de 46% par rapport aux trois premiers mois de l'année. "Nous avons atteint ce résultat solide dans des conditions de marché continuellement difficiles, tout en restant rigoureux face aux risques et en réduisant encore les coûts", a expliqué le directeur général Sergio Ermotti, cité dans un communiqué.

Le bénéfice avant impôts a fléchi de 15% en rythme annuel à 1,49 milliard de francs, mais a progressé de 52% par rapport au premier trimestre. Les revenus d'exploitation ont reculé sur un an de 5% à 7,4 milliards. Le bénéfice publié vendredi s'avère supérieur aux prévisions des analystes.

Dans le détail, la division de gestion de fortune a réalisé un bénéfice avant impôts de 518 millions de francs, en repli de 31% par rapport au 2e trimestre 2015. L'afflux net d'argent frais s'est élevé à 6 milliards.

Amérique dynamique

La banque a profité d'abondants afflux en provenance d'Asie-Pacifique et de Suisse, partiellement contrebalancés par des sorties dans les marchés émergents et en Europe.

L'unité de gestion de fortune américaine, qui est comptabilisée séparément, est par contre parvenue à accroître son bénéfice, de 18% à 242 millions de dollars et a enregistré un afflux d'argent frais de 2,4 milliards de dollars.

La banque d'investissement a pour sa part vu son bénéfice chuter de 48% à 284 millions de francs, "dans un contexte de gestion prudente des risques".

Tensions géopolitiques

"UBS reste solidement positionnée avec une forte capitalisation, une stratégie claire et un modèle d'affaires bien diversifié", relève Sergio Ermotti. Le groupe se montre cependant prudent pour la suite de l'exercice.

La persistance de la volatilité des marchés, des incertitudes macroéconomiques et de fortes tensions géopolitiques, renforcées par le Brexit, ont continué de contribuer à l'aversion au risque chez les clients et à la faiblesse générale des volumes de transactions, explique UBS.

Le numéro un mondial de la gestion de fortune estime qu'il est peu probable que ces conditions changent dans un avenir proche, tout en se disant bien placé en cas d'amélioration, "même modeste".

Le ratio de fonds propres (CET1) est ressorti à 14,2% à la fin du deuxième trimestre, contre 14% trois mois plus tôt. A fin juin, la banque a atteint son objectif de 1,4 milliard de francs d'économies, soit une amélioration de 200 millions sur le trimestre. UBS s'approche de son objectif de 2,1 milliards d'ici à la fin 2017.

Le marché apprécie

Les investisseurs ont réservé un bon accueil à la performance trimestrielle d'UBS. Le titre du numéro un bancaire suisse s'appréciait vendredi à la clôture de la Bourse de 0,45% à 13,35 francs.

Confrontée à un environnement exigeant à l'instar de l'ensemble du secteur bancaire, UBS évolue cependant dans des eaux nettement plus calmes que son rival Credit Suisse. Les deux grandes banques helvétiques suivent actuellement des trajectoires différentes.

UBS s'est recentrée sur la gestion de fortune au détriment de la banque d'investissement depuis la crise financière. De son côté, son rival Credit Suisse, dans le viseur des marchés, doit supporter des charges héritées du passé et a lancé l'automne dernier une vaste refonte de sa stratégie.

ats

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