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Un manchot kidnappé dans un parc aquatique et relâché dans l'océan

Un manchot du Cap, tel que celui qui a été kidnappé. © KEYSTONE/EPA/NIC BOTHMA
Un manchot du Cap, tel que celui qui a été kidnappé. © KEYSTONE/EPA/NIC BOTHMA


Publié le 27.09.2016


Deux étudiants ont reconnu avoir kidnappé un manchot dans un parc aquatique de la ville sud-africaine de Port Elizabeth (sud) pour le relâcher dans l'Océan Indien afin de protester contre la captivité des animaux. La direction de ce parc l'a indiqué mardi.

Buddy, un manchot du Cap, une espèce protégée, a été enlevé dans la nuit du 20 au 21 septembre dans le parc de Bayworld avant d'être emmené en voiture sur une plage voisine et relâché.

Les deux étudiants sud-africains, dont l'identité n'a pas été révélée, ont fini par avouer leur méfait en indiquant qu'il s'agissait d'une action visant à dénoncer le maintien d'animaux en captivité.

"Ils sont convaincus qu'ils ont fait ça dans l'intérêt du manchot. Ils pensent qu'ils ont fait quelque chose de juste", a expliqué le responsable du parc, Dylan Bailey.

Environnement étranger

Seul hic, Buddy, 3 ans, qui a grandi en captivité, n'a toujours pas été retrouvé et son adaptation dans l'Océan Indien est loin d'être garantie.

"Même si Buddy est un manchot en bonne santé et qu'il devrait avoir assez d'énergie pour survivre plus de trois semaines dans la nature, (...) il se retrouve dans un environnement étranger", s'est inquiété M. Bailey. "Il n'a pas l'expérience nécessaire pour survivre", a-t-il estimé.

La disparition du manchot a été découverte dès le lendemain du rapt lorsque Buddy n'a pu se présenter à son contrôle de santé mensuel.

Pas de balise

Les manchots sont généralement très fidèles et en couple pour la vie, et Buddy a donc été séparé de sa femelle. Le couple a eu deux enfants, dont l'un est décédé.

Le personnel de Bayworld et plusieurs bénévoles patrouillent depuis plusieurs jours sur la côte, à la recherche du manchot disparu qui est équipé d'une puce mais pas d'une balise GPS.

Le manchot du Cap, qu'on ne trouve qu'en Afrique australe, est classé comme une espèce en danger selon les critères de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

ats, afp

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