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Un nouveau camion équipé en imagerie médicale roulera en Romandie

Dans la remorque blindée se trouve le scanner PET-CT mais également une salle d'attente et d'injection, une salle de commande et des toilettes. L'unité se déplace sur le site d'hôpitaux qui ne disposent pas de cette technologie. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI
Dans la remorque blindée se trouve le scanner PET-CT mais également une salle d'attente et d'injection, une salle de commande et des toilettes. L'unité se déplace sur le site d'hôpitaux qui ne disposent pas de cette technologie. © KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI


Publié le 28.06.2017


Une nouvelle unité mobile d'imagerie médicale se déplacera d'ici quelques jours sur les sites d'hôpitaux romands. Dans ce camion se trouve un scanner PET-CT, une technologie très utilisée en oncologie et dont certains établissements ne sont pas équipés.

Réalisée par les Hôpitaux universitaires genevois (HUG), l'unité est une structure unique en Suisse. Le premier camion, fruit d'un partenariat avec l'Hôpital de Neuchâtel, a été inauguré en 2008. Ce jeudi, la nouvelle unité itinérante high-tech gérée uniquement par les HUG était présentée à la presse à Genève. Objectif: permettre à des patients d'éviter de longs trajets pour réaliser des examens.

Radioprotégé

A l'intérieur de l'imposante remorque, tout est réuni pour procéder à ces examens: une salle d'injection, le scanner, une salle de commande ou encore des toilettes. Le tout hyperprotégé puisque de la radioactivité est émise lors des injections, mais pas seulement.

A titre d'exemple, la cuve des WC est "blindée par 4 cm de plomb", explique le Dr Jean-Pierre Willi, médecin chef ad intérim du service de médecine nucléaire et imagerie moléculaire. Les parois de la remorque sont aussi renforcées par ce matériau.

Apporter des améliorations

Si le concept reste le même, le nouveau dispositif doit permettre d'apporter des améliorations au personnel et aux patients: un nouveau scanner plus performant, un robot injecteur qui calcule les doses de produit et les injecte lui-même, plutôt que le personnel, et la possibilité de doubler le nombre de patients.

"Jusqu'ici, l'unité accueillait environ quatre patients par jour. Ce n'était pas suffisant. Désormais nous pourrons en suivre huit. Nous nous rapprochons donc de ce qui se fait dans un centre fixe", se réjouit le Dr Willi. La rentabilité de l'installation s'en verra accrue.

Plus de 50 tonnes

Au total, camion et remorque mesurent 13,5 sur 2,5 mètres et pèsent 52 tonnes. A raison de 3 à 4 fois par semaine, l'unité continuera à prendre ses quartiers à la Chaux-de-Fonds (NE) et un à deux jours par semaine au centre d'imagerie du Nord vaudois à Yverdon-les-Bains.

Coûts de cette infrastructure: près de trois millions de francs. Ils sont entièrement autofinancés par les prestations aux patients remboursées par l'assurance de base et par la vente des doses de produit d'injection radioactif fabriqué par les HUG, précise le dossier de presse.

"Cela ne coûte rien à l'hôpital. Au contraire, cela rapporte même un peu", indique Michel Velazquez, chef technicien. De 2008 à 2015, la première unité a généré un bénéfice d'environ 1,4 million de francs.

ats

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