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Un Tessinois sur dix aurait déjà été en contact avec le coronavirus

La Haute école spécialisée tessinoise montre que le Tessin est l'un des cantons ayant développé le plus haut taux d'anticorps liés au coronavirus. © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI
La Haute école spécialisée tessinoise montre que le Tessin est l'un des cantons ayant développé le plus haut taux d'anticorps liés au coronavirus. © KEYSTONE/TI-PRESS/PABLO GIANINAZZI


Publié le 29.09.2020


Un Tessinois sur dix (11%), âgés entre 20 et 64 ans, a développé des anticorps contre le coronavirus. Tels sont les premiers résultats d'une étude de la Haute école spécialisée de la Suisse italienne (Supsi) menée sur l'ensemble du canton.

L'étude publiée mardi intitulée "Corona Immunitas Ticino" a été conduite à partir de juillet 2020. Ce sont 8000 Tessinois qui ont donné leur sang à cet effet.

Les résultats sont représentatifs pour l'ensemble du canton, selon la Supsi. Ainsi environ 23'000 personnes sur 210'000 résidant au Tessin auraient été en contact avec le virus.

Les jeunes femmes plus souvent infectées

On observe toutefois des différences régionales. Tandis que près de 15% des personnes présentent des anticorps à Locarno, ce pourcentage descend à 10 % à Bellinzone. Dans le reste du canton, les résultats varient entre ces deux valeurs. L'étude montre en outre que les femmes âgées de 20 à 35 ans ont été plus souvent infectées (18%) que les adultes, hommes et femmes, de 50 à 64 ans (10%).

Une précédente étude menée de mai à juillet avait mis en évidence un pourcentage inférieur. C'était alors 9% de la population tessinoise qui présentait des anticorps liés au coronavirus. Les valeurs ont grimpé entretemps de 2 points de pourcentage.

Pas d'immunité collective en vue

Le Tessin est parmi les cantons attestant du taux d'anticorps le plus élevé. A titre de comparaison, le taux de séroprévalence atteint 7% dans le canton de Vaud, 4% à Bâle et 3% à Zurich.

A Genève, ce taux se montait en avril à 11%. Ces valeurs montrent que les cantons sont encore assez éloignés d'une immunité collective.

La deuxième phase de l'étude tessinoise a commencé en septembre. Près de 2000 personnes de moins de 20 ans et 2000 personnes de plus de 65 ans doivent y participer. Les chercheurs prévoient de poursuivre l'étude jusqu'en juin 2021.

ats

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