Une attaque suicide fait au moins 33 morts à Jalalabad
Au moins 33 personnes sont décédées et plus d'une centaine ont été blessées samedi dans ce qui pourrait être la première attaque d'envergure de l'Etat islamique (EI) dans l'est de l'Afghanistan. Elle est intervenue devant une banque.
Les talibans afghans, qui ont tendance à ne pas revendiquer les attentats faisant des victimes civiles, ont fermement condamné cette attaque.
Et Shahidullah Shahid, un ex-porte-parole des talibans pakistanais du TTP limogé après avoir fait allégeance à l'EI, a revendiqué à l'AFP cet attentat-suicide. Il n'a toutefois pas été possible samedi de confirmer ses liens ou non avec cette organisation.
"Qui a revendiqué cet attentat épouvantable dans le Nangarhar aujourd'hui? Les talibans n'ont pas revendiqué cet attentat, Daesh a revendiqué cet attentat", a par la suite souligné le président afghan Ashraf Ghani, en faisant référence à l'acronyme arabe de l'EI, qui a proclamé un califat sur une partie de la Syrie et de l'Irak.
L'ONU a donné un bilan plus lourd, de 35 tués, et le porte-parole du gouvernement provincial Ahmad Zia Abdulzai a fait état de 115 blessés, dont quatre dans un état grave.
Ghani ciblé
Deux véhicules piégés ont par ailleurs été détruits à Jalalabad, a indiqué le ministère de l'Intérieur.
Au cours des derniers mois, des responsables afghans ont répété leurs craintes d'une contagion de l'EI dans la région alors que s'ouvre une période d'incertitude avec la fin de la mission de combat de l'OTAN en Afghanistan.
Mais des observateurs soupçonnent les autorités de vouloir grossir l'importance de l'EI afin de toucher davantage de subventions des pays occidentaux et de maintenir l'attention de la communauté internationale sur l'Afghanistan.
ats, reu