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Vers une limitation de la chasse à la baleine par le Japon

La chasse à la baleine sous haute surveillance (archives) © KEYSTONE/EPA EFE/ALBERTO ORTIZ
La chasse à la baleine sous haute surveillance (archives) © KEYSTONE/EPA EFE/ALBERTO ORTIZ


Publié le 27.10.2016


La Commission baleinière internationale a décidé jeudi d'instaurer une évaluation plus stricte des programmes de chasse à la baleine conduits par le Japon sous couvert de recherche scientifique. Mais la CBI n'a pas le pouvoir de les interdire.

Réunis depuis lundi à Portoroz, en Slovénie, les pays membres de la CBI ont voté une résolution proposée par l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Au total, 34 pays ont voté pour et 17 contre, dont le Japon, l'Islande et la Norvège.

Le Japon est le seul pays à utiliser la dérogation au moratoire international de 1986, qui permet au titre de la recherche de chasser les baleines. L'Islande et la Norvège continuent, eux, à pratiquer une chasse commerciale en utilisant des failles juridiques du moratoire, au grand dam des associations de défense de l'environnement.

Enfin, quelques pays (Canada, Russie, Danemark) ont des quotas autorisés au titre de la chasse de subsistance pratiquée par des populations autochtones.

Une mascarade

Le Japon est fortement critiqué car de nombreux experts estiment que les besoins de la recherche ne peuvent aujourd'hui justifier de tuer des centaines de baleines chaque année.

"Ce vote est une réaction forte à la décision unilatérale du Japon de s'autoriser à pratiquer la chasse scientifique", a déclaré Matt Collins du Fonds international pour la protection des animaux. "Nous savons tous que la chasse scientifique est une mascarade et est en fait de la chasse commerciale", a ajouté le militant.

En 2014, l'archipel a été condamné par la Cour internationale de justice, qui a estimé que le Japon pratiquait une chasse à des fins commerciales. Du coup, les baleiniers japonais n'avaient pas pris la route de l'océan austral en 2014-2015. Mais Tokyo n'avait pas caché son souhait de remettre le cap sur l'Antarctique et a présenté un programme scientifique modifié.

Sole et cabillaud

Toujours en matière de pêche, la Commission européenne a proposé jeudi des réductions drastiques des quotas de pêche du cabillaud et de la sole en mer d'Irlande afin de protéger ces stocks surexploités.

"Les stocks de cabillaud continuent à diminuer à l'ouest de l'Irlande, en mer Celtique, dans le golfe de Gascogne et dans les eaux atlantiques entourant la péninsule ibérique. La sole de mer d'Irlande est très vulnérable", a noté la Commission lors de la publication de ses propositions de possibilités de pêche pour 2017 dans l'Atlantique et en mer du Nord.

Le vote sur ces quotas se tiendra à la mi-décembre lors d'un conseil des ministres européens de la pêche à Bruxelles.

Pour le cabillaud, le quota proposé pour 2017 est de 1447 tonnes contre 4565 tonnes en 2016, une baisse de 63%. La Commission suggère en outre une réduction drastique de plus de 82% pour les stocks de sole en mer d'Irlande (7 tonnes contre 40 en 2016) et d'un tiers pour la sole en zone Manche-Est (2257 tonnes contre 3258 tonnes).

ats, afp

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