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Violences sexuelles: un prix norvégien à l'Irakienne Yanar Mohammed

Le président du comité du prix Rafto, Martin Paulsen, devant une photo de la lauréate du prix, l'Irakienne Yanar Mohammed. © KEYSTONE/EPA NTB SCANPIX/MARIT HOMMENDAL
Le président du comité du prix Rafto, Martin Paulsen, devant une photo de la lauréate du prix, l'Irakienne Yanar Mohammed. © KEYSTONE/EPA NTB SCANPIX/MARIT HOMMENDAL


Publié le 29.09.2016


Le prix Rafto des droits de l'Homme, distinction norvégienne, a été attribué jeudi à l'Irakienne Yanar Mohammed. Elle a été récompensée "pour son travail en faveur des femmes et des minorités dans l'Irak en guerre", a annoncé la fondation qui décerne la récompense.

Chercheuse, journaliste et féministe militant pour les principes démocratiques et les droits de l'Homme, Yanar Mohammed, 55 ans, est cofondatrice et présidente de l'Organisation pour la liberté des femmes en Irak. L'organisation offre une protection aux victimes féminines des violences.

"Les violences sexuelles font souvent partie des plans de bataille et l'Irak est seulement un endroit parmi tant d'autres où les droits des femmes sont sacrifiés au profit d'objectifs politiques et militaires", a expliqué la Fondation Rafto.

Augmentation des crimes en Irak

En Irak, "il y a eu une augmentation considérable des mauvais traitements et des violences à l'égard des femmes, y compris des viols, des enlèvements à des fins de prostitution et des crimes d'honneur", a-t-elle ajouté.

Les violations des droits de l'Homme, a-t-elle noté, ne sont pas le fait de le la seule organisation État islamique (EI). Les autorités irakiennes et des groupes soutenus par la communauté internationale en sont aussi responsables.

Le prix Rafto, du nom de l'historien et militant des droits de l'Homme norvégien, Thorolf Rafto, compte parmi ses anciens lauréats quatre personnalités ayant ensuite remporté le prix Nobel de la paix, lui aussi décerné en Norvège.

Il s'agit de l'ex-dissidente birmane, Aung San Suu Kyi, du militant pour l'autodétermination du Timor oriental, José Ramos-Horta, de l'ex-président sud-coréen, Kim Dae-Jung, ainsi que de la militante pour la reconnaissance d'un statut des femmes en Iran, Shirin Ebadi.

Le nom du vainqueur du prix Nobel de la paix sera quant à lui annoncé le 7 octobre.

ats, afp

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